Une page se tourne à la Ligue de football professionnel (LFP), où le président élu Abdelkrim Medouar (notre photo) pourrait céder son fauteuil à la faveur de la décision du nouveau locataire de Dely Ibrahim. Selon plusieurs sources concordantes, pour son premier Bureau fédéral, l’ex-manager général de l’équipe nationale, Walid Sadi a exécuté sa menace à peine voilée en direction du président de la LFP, Abelkrim Medouar, dont la gestion avait été pointée du avant même son arrivée à la FAF. Une fois élu (candidat unique), il n’avait pas hésité à s’attaquer frontalement au patron de la LFP en déclarant « comment le championnat commence sans coordination entre la LFP et les présidents des clubs ? On parle d’un championnat professionnel et certains clubs n’ont pas pu encore enregistrer leurs nouveaux joueurs ? Non, je ne suis guère satisfait de cette gestion. Je vais me concerter avec les membres de mon bureau et on va prendre les décisions qui s’imposent. Il n’est pas question de revenir en arrière », avait lancé Walid Sadi sur le plateau de la télévision publique.
Un mécontentement qu’il a transformé en acte puisqu’il aurait décidé de mettre fin à la convention par laquelle la FAF délègue la gestion du championnat à la LFP, tout comme l’avait fait Kheïreddine Zetchi en son temps pour débarquer, feu Mahfoud Kerbadj, en 2018. Le tribunal algérien de résolution des litiges sportifs (Tarls) tout comme le tribunal administratif avaient débouté Mahfoud Kerbadj, au mois d’avril 2018. La Ligue avait alors été dirigée par un directoire installé le 22 janvier 2018 et présidé par Amar Bahloul, jusqu’à l’élec- tion de Abdelkrim Medouar le 6 juin 2018. Ainsi, le second président élu de la jeune histoire de la LFP va finir par quitter ses fonctions de la même manière que son prédécesseur. Une instance qui, du haut de ses douze années d’existence, n’a jamais réussi à hisser le championnat national vers le haut. Tout comme elle s’est montrée incapable de se moderniser et d’imaginer le « demain du football » et encore moins, offrir un produit commercialisable. Au contraire, elle a souvent été un instrument de lutte, d’influence et de règlements de comptes. Dans ces conditions, en faire un simple département de programmation des matchs relevant de la FAF ne serait pas plus mal !
NAZIMBESSOL