
«Il faut appeler un chat, un chat». Cette locution est ignorée et ne semble pas être d’actualité par certains opportunistes qui ont pris place dans le train du renouveau du foot- ball professionnel, la saison prochaine. Ils claironnent toute honte bue qu’il s’agit d’une « révolution » en marche, alors que ceux qui ont osé rappeler certains constats ou clamer quelques tristes vérités sont encore taxés d’oiseaux de mauvais augure.
Le championnat de L1 a entamé sa quinzième et dernière journée de la phase aller, mais sans vraiment atteindre cette étape puisque plus de dix matchs de mise à jour sont encore au programme et certains clubs possèdent jusqu’à 3 ou 4 rencontres en retard. Aussi le traditionnel champion d’automne ne peut-il être connu, comme c’est le cas de tous les championnats à travers le monde. Il faut attendre « une date ultérieure », soit le jour où toutes les rencontres seront épurées.
Que de promesses ont été faites, à coup de com’ depuis le coup d’envoi de la saison 2024-2025. On a bluffé l’opinion sportive avec un calendrier où les journées sont datées jusqu’au baisser de rideau de l’actuel exercice. On a été jusqu’à sacrifier la sélection A’ d’une participation au prochain CHAN- 2025, sous prétexte que la saison était trop chargée (pour une compétition de 16 clubs) et qu’il aurait été impossible de performer sur un tel tableau.
Depuis le limogeage, en octobre 2023, des deux présidents, Abdelkrim Medouar (Ligue de football professionnel) et Ali Malek (Ligue nationale de football amateur), les deux ins- tances sont sans … présidents élus, ni bureaux. Elles sont sous l’égide de directoires avec à leurs têtes des membres du Bureau fédéral, alors qu’elles avaient toute la latitude de se renouveler avant même le début de l’actuelle saison et démarrer sur des bases solides et surtout réglementairement admises.
Quant aux clubs, émanation de la Ligue pro- fessionnelle, ils sont complètement absents de la scène, ne faisant que subir et se sou- mettre, alors qu’ils ont statutairement la charge obligatoire de gérer leurs activités et de défendre leurs intérêts communs, en conformité avec les règlements de la fédéra- tion dans un cadre conventionnel. Il ne faut donc pas s’étonner de la situation précaire et de la programmation catastrophique du championnat de l’élite. Censé être la meilleure vitrine du football national et sa véritable valeur marchande, hélas il n’est en fait que son propre miroir déformant.
LAFORDASSE