La direction du Paradou AC continue de faire face à une campagne d’attaques au sujet du transfert du joueur Omar Rafik au Qatar, ce qui a fait réagir l’un de ses dirigeants à l’issue du match de son équipe, face au CS Constantine (2-0), intégrant ainsi avec brio le TOP 5 de la L1. Malgré un communiqué limpide à travers lequel une réponse cinglante a été apportée au sujet d’une polémique née du refus du joueur du club Qatari d’Al-Shamal SC, Mohamed Rafik Omar, de répondre à une éventuelle convocation de l’équipe nationale, certains cercles et médias ont continué à jeter le trouble sur une supposée opération de transfert de joueurs dans le but de les « naturaliser » au Qatar !

Cette situation, qui, aux yeux de l’opinion sportive et des réseaux sociaux, est alimentée à des fins tendancieuses afin de porter atteinte au club algérien formateur par excellence, a fait monter au créneau Amine Labdi, manager général du club et ancien manager de l’équipe nationale. Il a pris la parole pour dénoncer la campagne de dénigrement et de déstabilisation qui n’a pour but que de déstabiliser et porter atteinte à l’intégrité du club et à son académie. Face aux journalistes qui sont venus s’enquérir sur cette affaire, Labdi les a invités à venir au siège du club et vérifier d’eux-mêmes la véracité des documents de transfert de ce joueur et des autres de ses coéquipiers partis au Qatar au début de l’année 2023.

Le dirigeant paciste a lancé un défi aux contempteurs du club : de prouver que le transfert du joueur Omar Rafik a été fait dans le but de le naturaliser qatari et le rendre public. « C’est grave d’accuser gratuitement notre club de ‘traîtrise’ alors que nous comptons, ce soir, quatre joueurs dans la liste de l’équipe nationale convoqués pour le prochain stage du mois de mars (Boudaoui, Atal, Bensebaïni et Zorgane). Et nous en sommes fiers, sans compter les 25 joueurs que compte la L1 professionnelle », avant de poursuivre : « Ce n’est pas la première fois que le Paradou transfère des joueurs à l’étranger, que ce soit en Europe, au Maghreb ou aux pays du Golfe. Pourquoi ne parler que de ce joueur spécialement si ce n’est pour des raisons malveillantes. Je le répète encore une fois, celui qui a la moindre preuve sur ce qui est colporté n’a qu’à la présenter à l’opinion.»

Apportant la contradiction et les éléments de réponse, le dirigeant du PAC précise sur un ton agacé
: « Le joueur a signé en tant que professionnel, car il avait déjà 18 ans et tous ses documents étaient en règle, notamment le Certificat international de transfert (CIT) que la fédération a délivré, de même que le contrat qui est passé par le CMS de la FIFA. Où est donc le problème ? ». Dans la foulée, Labdi évoquera même les conditions de son club par rapport aux autres formations de la L1 : « Aujourd’hui, nos jeunes ont battu une équipe coriace et un club prestigieux comme le CS Constantine, alors que nous n’avons ni société
ni sponsor derrière nous. Seuls les revenus des transferts de nos joueurs nous permettent de fonctionner et de survivre ! »

L’ancien manager de l’EN s’étonne de la méconnaissance criarde des règlements et des procédures
de certains braconniers du Droit. «Il faut savoir que la FIFA interdit scrupuleusement toute tentative forcée de naturalisation, qu’elle soit prônée par une fédération, un club ou n’importe quel individu. Il s’agit d’un choix strictement personnel. Arrêtez donc de vous attaquer à de paisibles familles et à de jeunes joueurs, ayez crainte de Dieu en ce mois sacré et de piété. » Enfin, avant de clore son intervention, Labdi, champion d’Afrique 2019 et champion arabe 2021, rappelle la genèse des faits, notamment en ce qui concerne les joueurs passés par le club de Khemis Miliana. Ils appartenaient à l’académie de la FAF, fermée, malheureusement, du temps de l’ex-président Amara Charaf- Eddine. Heureusement que plusieurs clubs, dont le Paradou, les ont repêchés pour leur permettre de vivre leurs rêves. Ne faut-il pas plutôt leur tresser des lauriers ?
– MOHAMED MALIK