C’est avec une arrière-garde inédite et grandement remaniée que la sélection nationale se présentera demain sur l’herbe de Miloud-Hadefi pour officialiser le retour de l’Algérie en Coupe du Monde.
Disons-le tout de go : La recomposition de la défense n’aurait certainement pas été «tentée» par Vladimir Petkovic dans les mêmes conditions entourant cette rencontre si l’adversaire était plus consistant. Face à un grand d’Afrique ou même une solide formation du deuxième chapeau continental, il aurait, en effet, été totalement improbable de voir le sélectionneur national faire appel à quatre éléments nouveaux pour les lancer à l’occasion des deux dernières journées des éliminatoires du Mondial alors que l’EN n’est pas encore assurée à 100 % de composter son billet qualificatif. Le risque d’un accident industriel semble, en revanche, extrêmement faible face à la Somalie qui est, rappelons-le, la 201ème nation mondiale au dernier classement de la FIFA, autrement dit l’avant-dernière sélection de la planète football.
201e et avant-dernière nation mondiale
Seule l’équipe des Seychelles (203ème) fait pire et ferme la marche au moment où l’Erythrée demeure non classée car n’ayant pas joué de match au cours des 48 derniers mois ! Cela renseigne, d’une manière significative, sur le «degré de nuisance» du sans-grade somalien face auquel les Verts ne devront trouver aucune difficulté à assurer aisément le gain de ce match qui rappelle la fameuse fable du pot de terre contre le pot de fer. La faiblesse de l’adversité offre, donc, exceptionnellement pour une joute d’un tel enjeu, à Vladimir Petkovic le luxe de lancer une défense expérimentale avec notamment, un gardien de but qui étrennera pour l’occasion sa toute première cape d’international algérien.
Zidane, 1re historique ou baptême du feu à Tizi ?
A moins de retarder ce baptême du feu pour mardi prochain et la réception de l’Ouganda au stade Hocine -Aït -Ahmed de Tizi-Ouzou, Luca Zidane devrait, ainsi, garder les bois des Verts pour ce qui sera un évènement auquel sa légende de père devrait assister des loges VVIP du complexe sportif Miloud-Hadefi. Et si la charnière centrale sera, sauf impondérable de taille, composée de la paire Mandi-Bensebaïni, l’absence des habituels titulaires sur les flancs, à savoir Youcef Atal et Rayan Aït Nouri, fait de Rafik Belghali et de Jaouen Hadjam les pistons les mieux indiqués pour débuter cette rencontre. Le piston droit du Hellas Vérone ainsi que le latéral gauche des Young Boys de Berne sont, à ce propos, les grands favoris de ce chamboulement de la base arrière tel que voulu par «Vlado».
Des changements dans le onze
L’arrière-droit de Bari, Mehdi Dorval, tout comme l’axial du FC Paris Samir Chergui ou les revenants Kévin Guitoun (Charleroi SC) et Zinedine Belaïd (JS Kabylie) constituent, en parallèle, des alternatives crédibles qui offrent à l’EN une profondeur de banc loin d’être anodine. Tout ce beau monde était, d’ailleurs, présent sur l’une des pelouses du Centre technique national (CTN) de Sidi Moussa lundi après-midi pour prendre part à la première séance d’entraînement de cette fenêtre internationale du mois d’octobre. Programmée à l’heure du match, soit à 17h, cette séance collective a vu l’effectif être scindé en deux groupes par le staff technique : D’un côté, les joueurs ayant joué la veille avec leurs clubs respectifs et d’un autre le reste de la troupe.
Place au travail tactique
Les premiers ont suivi un programme de récupération spécifique sous la supervision du préparateur physique Paolo Rongoni au moment où leurs coéquipiers prenaient part à une séance d’entraînement classique, axée sur le travail technique et tactique. Comme prévu, le sélectionneur national y est allé de son petit discours avant l’entame effectif de la séance. Une brève allocution durant laquelle le technicien bosnien «a insisté sur l’importance d’aborder cette rencontre avec le plus grand sérieux afin de décrocher les trois points synonymes de qualification pour la Coupe du Monde 2026, et ce avant même la dernière journée face à l’Ouganda», notera le media channel fédéral dans son bref compte-rendu. De quoi booster encore plus les coéquipiers de Youcef Belaïli, attendus aujourd’hui à Oran pour prendre leurs marques et installer leur QG.
RACHID BELARBI



























