Contre tout attente, la Fédération algérienne de football (FAF) a terminé l’année 2022 avec un résultat financier excédentaire, c’est-à-dire positif, de plus de 820 MDA. C’est ce qui ressort, du moins, du rapport portant sur le bilan financier de l’exercice 2022, au cours duquel la situation de la Fédération a connu une nette amélioration par rapport à l’exercice précédent, au moment où l’apport de Mobilis, qui n’est autre que le sponsor majoritaire, a périclité de moitié dans le contrat signé en janvier 2022 par l’ex-pensionnaire de Dely Ibrahim, Amara Charaf-Eddine.
En effet, si on compare ce contrat de quatre ans (soit de janvier 2022 à décembre 2026) au précédent, la Fédération algérienne de football est passée d’un apport annuel de 300 MDA à 150 MDA, ce qui a impacté la trésorerie de cette instance devenue aux fils des années budgétivore en raison de la hausse des dépenses de fonctionnement et d’investissements dues à l’élévation du niveau d’activité de la FAF et de ses ambitions. Toutefois, et malgré cette tendance haussière, les charges n’ont augmenté que de 10% comparativement à l’exercice 2021, tandis que les produits de l’exercice 2022 ont augmenté de près de 143%, où le sponsoring représente le chapitre le plus important avec 3,175 milliards de dinars et les droits de retransmission des matches de qualification pour le Mondial du Qatar 2022 ont dépassé les 418 MDA.
Le nouveau président, Djahid Zefizef, et son équipe ont, d’ailleurs, le mérite d’avoir redressé une situation qui prenait une tangente plutôt aventureuse en raison d’un management improbable et risqué. Dans ce même sillage, la FAF a dû régler, lors des derniers mois de l’année 2022, près de 996 MDA de dettes laissées par Charaf-Ed- dine, en 2021. Profitant de l’encaissement d’une avance sur la subvention relative au CHAN-2022 sur l’année 2023, une partie des créances de l’ENTV et les droits de sponsoring Mobilis, la FAF a stabilisé sa trésorerie globale, ce qui lui a permis de constituer un bon matelas financier et une solvabilité, contrairement à ce que déclarait le hurleur de Doha sur la faillite financière de l’instance fédérale, il y a quelques mois.
Tout comme les coalisés qui n’ont pas choisi de faire profil bas cette fois-ci, contrairement au cirque qu’ils ont organisé le 4 avril 2021 à l’hôtel Holliday Inn de Chéraga après avoir été mis à la porte par la gendarmerie de l’hôtel Sheraton Club des Pins. Dans une tentative vaine de faire capoter l’assemblée générale ordinaire de fin de mandat de Kheïreddine Zetchi, Raouraoua et ses troupes se sont regroupés la veille de l’AGO, se faisant passer des consignes pour que le président sortant n’obtienne pas son quitus. Toute honte bue, ils ont lamentablement échoué dans leur machiavélique tentative, appuyée par des « journalistes », devenus militants d’une cause vile et rétrograde.
Le président du Paradou est sorti par la grande porte, tout en tournant définitive- ment la page de la Fédération. Replongé dans les affaires de son groupe et dans la restructuration de l’académie du même nom, Zetchi ne veut plus entendre parler de Fédération et encore moins revenir pour en reprendre les rênes, même si les coalisés appréhendent, la peur au ventre, le retour de l’homme éclairé et aux idées rénovatrices pour le football national qui reste et restera membre de l’assemblée générale de la FAF après la mise en conformité des statuts, un processus qui exclut les anciens présidents de la FAF de cette composante.
Pour sa part, Zefizef a réussi à passer le cap de l’année 2022, non sans avoir réussi le pari de reconduire le sélectionneur national, Djamel Belmadi, dans ses fonctions à la tête des Verts, de renégocier le contrat de l’équipementier Adidas à la hausse sur la période 2023-2026 et de ramener un spon- sor de taille, la Sonatrach. Rien que ça en peu de temps et ce ne sont pas les attentes qui manquent à deux ans de la fin du mandat de l’actuel Bureau fédéral dont la suite ne sera pas une sinécure.
LAFORDASSE
