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ALG : Transferts, un marché qui va flamber

LAFORDASSE

Avec l’entrée en lice des Groupes et autres entreprises publiques dans le football national, plus précisément en Ligue 1 Mobilis professionnelle, les montants des transferts et les salaires des joueurs, des entraîneurs et même des autres corps du métier (directeur technique sportif, directeur général, analyste vidéo, chargé de communication, membres du staff médical…) ont grimpé d’un cran. La saison dernière, le transfert de Youcef Belaïli au Mouloudia d’Alger avait fait couler beaucoup d’encre et de salive, où même les membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) se sont interrogés sur la flambée des salaires des footballeurs et tout cet argent qui circule dans le milieu du football, sans qu’ils ne reçoivent la moindre réponse à leurs doléances.

Belaïli a ouvert la voie à d’autres joueurs, comme Djamel Eddine Benlamri, Raïs M’bolhi, Adlène Guedioura et bien d’autres, avec des fortunes diverses pour les uns et les autres. Cet été, le marché des transferts va certainement atteindre des sommes astronomiques, surtout que plusieurs clubs affichent d’ores et déjà leurs ambitions, à l’image de la JS Kabylie, qui a vu l’arrivée d’un repreneur, l’opérateur Mobilis, et d’une nouvelle équipe diri- geante ; du CS Constantine, qui a raté de peu la place de dauphin cette saison au profit du toujours ambitieux CR Belouizdad ; de l’USM Alger, qui a changé de casting et qui veut rattraper un exercice perdu ; de l’Entente de Sétif et du MC Oran, qui ont assaini leurs dettes et veulent rebondir, et bien d’autres.

Les signatures du gardien Gaya Merbah, au profit de la JS Kabylie pour un salaire de 650 bâtons par mois, suivi du défenseur Mohamed Amine Madani, le néo- international et transfuge du CS Constantine, donnent déjà un aperçu sur ce qui sera le marché des transferts durant l’intersaison, avec ces suren- chères et ces salaires qui vont frôler le milliard/mois. Ainsi, en l’absence d’un modèle professionnel structurellement viable et économiquement rentable, les clubs vont de nouveau puiser dans les deniers publics à travers les entreprises qui les détiennent, alors que d’autres sont appelés à se débrouiller, comme le NC Magra, l’US Biskra, l’ASO Chlef, les nouveaux promus, l’ES Mostaganem et l’Olympique Akbou.

Ce dernier s’appuyant davantage sur les entités économiques de la vallée de la Soummam, l’USM Khenchela, le MC El-Bayadh, qui attendent toujours les promesses de la Fédération, annoncées en octobre 2023 sur la reprise de ces clubs par des entités économiques, ou à la limite bénéficier d’un sponsoring, leur permettant un SMIG syndical pour évo- luer parmi l’élite. Seul le Paradou AC semble être l’exception qui ne fait pas la règle, en s’appuyant sur ses propres ressources financières, issues notam- ment des transferts de ses meilleures pépites de l’académie. Il reste que l’on attend, à savoir le fameux nouveau contrat du joueur professionnel dont la Fédération a fait son ‘’cheval de bataille’’ durant toute la saison, mais dont la mouture finale n’est toujours pas connue.

Ce qui est certain, c’est que le professionnalisme en Algérie, lancé en 2010 sous l’ère de la Issaba (n’est-ce pas !) poursuit son chemin « bricolodabrant » (!!!!!!!), en attendant des jours meilleurs.

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