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ALG : Tizi-Ouzou est une fête

Badys Boufaroua

Mardi, il est 18 h et quelques minutes. A Boukhalfa, en périphérie de Tizi-Ouzou, se dresse le stade Hocine-Aït- Ahmed, une grande maison verte adossée à la colline. Un nid verdoyant aux allures de l’Allianz Arena. Dans la voiture se trouve M’hamed, le médecin urgentiste dans un rôle de conducteur. Il arbore pour des raisons inconnues une écharpe de l’Eintracht Frankfort et ça tombe bien : Chaïbi sera titulaire. Naïla, Franco-Algérienne, vit son rêve, celui de voir l’équipe nationale de football, même si elle avoue la regarder à la télé que lors des grandes compétitions. C’est la première fois qu’elle va au stade.

Munis de sésames, ils suivent les fans des Verts qui avancent comme un seul homme. Les billets, qui sont nominatifs pour éviter la spéculation, sont vérifiés ainsi que les cartes nationales. La première porte passée, un long chemin ascendant les attends alors que l’appel à la prière retentit. C’est l’heure de l’iftar. En attendant de passer le deuxième portique de sécurité, celui de la légère fouille et du lecteur de QR code, les visiteurs du jour et les policiers rompent le jeûne et échangent eau et dattes. Une fois le billet scanné, le Croissant-Rouge attend à l’entrée des tribunes. Il offre dans une boite : dattes, jus et gâteaux.

Les gradins du bas sont remplis, ceux du haut le seront plus tard, par les supporters qui ont préféré faire l’iftar collectif proposé par la ville de Tizi-Ouzou ou chez eux. Le public est divers, en majorité des hommes de tout âge, des petites filles, des petits garçons, et quelques supportrices de l’EN. On peut y trouver des maillots, écharpes et drapeaux des différents clubs algériens. Il est 20 h, c’est l’heure où le stade accueille une bronca assourdissante quand les joueurs du Mozambique viennent de reconnaître le terrain. Le ton est donné,
la température est prise. A contrario, quand les Verts foulent la parfaite pelouse du stade, les chants sont entonnés dans une acoustique incroyable.

Un majestueux et immense drapeau recouvre la tribune pour accueillir les joueurs et juste avant le coup d’envoi, une minute de silence est consacrée à l’icône Djamel Menad. Et puis, place aux buts, à la victoire, aux chants à l’unisson, à la gloire du pays. Le temps du bonheur suspend son vol. Ainsi, prend fin cette soirée mémorable,
– BADYS BOUFERAOUA

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