. ALG : Syndicat des joueurs, l’autre chaînon manquant | Foot Afrique
Football algérienLes infos

ALG : Syndicat des joueurs, l’autre chaînon manquant

LAFORDASSE

La semaine dernière, la Fédération algérienne de football avait transmis aux clubs de la L1 des projets de contrat relatifs au transfert et au prêt d’un joueur professionnel ainsi que le contrat-type d’un entraîneur. Les clubs, tout comme la Ligue de football professionnel, elle aussi destinataire de ces documents, avaient 48 heures, soit jusqu’au 28 avril, pour se prononcer sur ces projets, en proposant éventuellement des amendements. Le bureau fédéral, réuni mercredi 30 avril, a finalement approuvé le nouveau modèle de contrat du joueur professionnel et de l’entraîneur du club professionnel, qui seront mis en application dès la première période d’enregistrement de la nouvelle saison 2025-2026.

Selon un spécialiste en la matière, pour être juridiquement contraignant et exécutoire, un contrat professionnel doit inclure une offre, une acceptation et une contrepartie, ce qu’a prévu la fédération. Toutefois, certains articles relatifs à la fixation d’un montant de salaire mensuel de 300 000 DA bruts soumis aux cotisations fiscales et parafiscales, à une avance de 20%, aux primes qui constitueront le reste du contrat et la possibilité de défalcation en cas de non-atteinte des objectifs, font déjà débat au niveau de certains clubs. Les spécialistes s’interrogent également sur le pourcentage qui doit revenir à l’agent de footballeurs, généralement négocié en amont avec le joueur.

Il y a quelques années, il était plafonné à 10% du montant annuel du salaire du joueur, prime de signature incluse. Ce taux a-t-il été maintenu ou pas ? Cela ne ressort pas dans le nouveau contrat-type. Devant toutes ces interrogations et bien d’autres, la nécessité de disposer d’un syndicat des joueurs professionnels devient plus que nécessaire. Il est tout de même inacceptable qu’après 15 ans de professionnalisme, aucun organe n’existe pour défendre les droits des footballeurs, malgré quelques tentatives, notamment en 2019-2020 lorsque l’ex- président de la FAF, Kheïreddine Zetchi, avait sollicité d’anciens joueurs professionnels et l’AAIF pour être un partenaire idéal.

Bien avant, il y a eu une tentative de la part de l’ex-international de la JS Kabylie, Nacer Bouiche qui a voulu créer une filiale de la FIFPRO (Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels) qui est l’organisation qui représente 65 000 footballeurs pros relevant de 66 associations à travers le monde. Une entité reconnue par la FIFA qui la considère comme étant son partenaire privilégié lorsqu’il s’agit d’examiner et de négocier les aspects juridiques des footballeurs. A ce sujet, le ministre des Sports et président de la FAF avait annoncé, lors de son élection, qu’il veillerait à la création d’un syndicat des joueurs. Or, la création du syndicat n’est plus à l’ordre du jour.

Pourtant, dans les nouveaux statuts de la FAF les articles 12 et 27 font référence dans leurs points (K) à l’Association nationale des joueurs de football. N’est-il pas temps de se doter d’un tel organe, et aux joueurs de se décarcasser pour protéger leurs acquis et défendre leurs intérêts dans un milieu ouvert à toutes les dérives ? .

LAFORDASSE

Bouton retour en haut de la page

Adblock détecté

S'il vous plaît envisager de nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité