L’entrisme, l’arrivisme et l’ambition démesurée sont les autres fléaux qui affectent de plein fouet le Mouvement sportif national. Sinon, comment expliquer cette autre sortie médiatique d’un chargé de gérer les affaires courantes du Club sportif amateur (CSA) Mouloudia d’Alger qui n’en rate pas une pour faire étalage d’un manque de maîtrise flagrant de certains dossiers ? L’un des sujets sur lequel s’est aventuré Mohamed Khaldi est celui du stade du Chahid Ali Ammar, dit Ali-La- Pointe, que le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait attribué au Mouloudia d’Alger à l’occasion de la célébration de son centenaire (1921 – 2021).

Une infrastructure attribuée par décret présidentiel n°23-385 du 30 octobre 2023, pour exploitation par le Mouloudia club d’Alger (MCA), sans préciser s’il s’agit du CSA (le Club sportif amateur), détenteur officiel du sigle et des couleurs, et la SSA/Le Doyen (la société sportive par actions qui détient le club de football). Une attribution qui s’inscrit également dans le cadre du décret présidentiel n°23-384 du 30 octobre 2023, fixant les conditions et modalités d’octroi de la concession d’exploitation des infrastructures sportives relevant de l’État et des collectivités locales. S’agissant d’un stade de football, avec ses annexes (terrains répliques, vestiaires, loges, espaces d’exploitation, différents équipements, …), la logique voudrait que ce soit la SSA/Le Doyen qui en serait le bénéficiaire.

Seulement, compte tenu de la spécificité du club et surtout de ce bicéphalisme prévu par la loi elle-même, à savoir le décret exécutif n°15-73 du 16 février 2015, déterminant les dispositions applicables au club sportif professionnel et fixant les statuts-types des sociétés spor- tives commerciales, et le décret exécutif n°15-74 publié à la même date, fixant les dispositions et le statut-type applicable au club sportif amateur, les deux entités devraient s’entendre sur la meilleure manière de gérer cette infrastructure, dans une démarche économiquement rentable pour les intérêts d’un seul club, le Mouloudia. Évidemment, le président de la Commission, chargé de gérer les affaires courantes du CSA/MCA s’est fait remonter les bretelles.

Il a publié un communiqué, à travers lequel il a arrondi les angles, appelant à un Mou- loudia uni et unique, alors que 48 heures auparavant, sur le plateau d’une télévision privée, il montait sur ses grands sabots pour débiter des inepties, sans mesurer
la portée de ses déclarations. Ce chargé de mission aurait mieux fait de s’occuper des affaires du CSA qui souffre toujours le martyre, en raison d’une situation de crise provoquée par le bailleur et sponsor, Sonatrach, et accentuée par une gestion catastrophique de l’ex-président, Messaoud Tourqui, le tout assaisonné d’un accompagnement à la limite de l’illégalité de l’administration des Sports de la wilaya d’Alger. Le temps est peut-être venu de cesser les polémiques et œuvrer dans
la même direction pour un Mouloudia leader du football national. Les moyens ne manquent pas.
– LAFORDASSE