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ALG : Sadi, le Comex de la CAF comme bouée de sauvetage

LAFORDASSE

Le ballon-sonde des relais de la Fédération algérienne de football (FAF), concernant les intentions de son pré- sident, Walid Sadi, de briguer une place au sein du Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), a été lancé ces derniers jours. Entre ceux évoquant des intentions légitimes et ceux qui parlent carrément d’autoroute ouverte pour le locataire de Dely Ibrahim, il y a quelque part de la méconnaissance ou bien de la propagande bien orchestrée à desseins.

Comment ne pas y douter lorsqu’on sait que l’administration de la CAF a reçu des propositions d’amendement des statuts de la CAF ainsi que du règlement intérieur de l’assemblée générale. Elles émanent de la Mauritanie, du Botswana, de la Somalie et du Liberia et concernent la levée de la limite d’âge pour les candidats et la suppression du découpage zonal pour les membres africains au Conseil de la FIFA. Un vieux projet qui semble se concréti- ser et rétablir un équilibre en faveur des autres zones. L’UNAF a traditionnellement été représentée par deux délégués, alors qu’elle ne compte que cinq membres !

Des modifications à l’aube des élections, au mois de mars 2025, du président de la CAF pour un nouveau mandat et le renouvellement partiel de son Bureau. Une démarche nullement dénuée de sens, surtout lorsqu’on se penche sur les fédérations porteuses de ces projets. Il s’agit de garantir à tout un chacun la présence ou « la promotion » qu’il « mérite », sinon comment expliquer que la Mauritanie de Ahmed Yahia, un des plus jeunes présidents du continent, s’intéresse à l’âge ? Il faut donc faire de la place à tout le monde, à commencer par les dinosaures.

L’un d’eux servirait de lièvre à Patrice Motsepe, qui ne devrait pas tarder à annoncer sa candidature pour un second mandat. Le Sud-africain s’est drapé du costume de candidat et a multiplié les « cadeaux», ces derniers mois. Il devrait, entre la fin de la 46e AGO de la CAF et la première semaine du mois de novembre, annoncer son intention de poursuivre. Le discours est connu de tous, il s’agit généralement d’une volonté, une demande, voire une exigence « des honorables membres de l’assemblée générale, qui souhaiteraient le voir poursuivre son œuvre. Et ce ne seront pas les arguments qui manqueront.

Pour revenir à la FAF, Walid Sadi ne ménage aucun effort pour obtenir le feu vert « d’en haut » pour briguer un second mandat. Un siège au Comex de la CAF peut constituer, selon ses spin doctors, un atout supplémentaire. Même si son maintien à la tête de la FAF, particulièrement après la mise en conformité des statuts, constituerait, comme lors de son arrivée en septembre 2023, une violation flagrante et répétée des lois de la Répu- blique (absence de niveau universitaire). Au diable les légalistes, l’important est dans son maintien, coûte que coûte, quoi qu’il en coûte à Dely brahim.

Mais contrairement à ce qui est affirmé ici et là, Walid Sadi ne devrait pas être seul candidat de la zone Nord au mois de mars 2025. La Fédération tunisienne de football (FTF), sous normalisation de la FIFA, n’a pas encore tranché l’identité de celui ou celle qui devrait défendre le siège toujours occupé par l’ancien président, Wadi Al- Jary, au Comex de la CAF, malgré sa dé- tention pénitentiaire dans son pays depuis plusieurs mois. Selon les informations de BOTOLA, le Bureau de normalisation de la FTF devrait proposer un candidat.

L’exemple des Comores qui avaient pré- senté l’élection de Rabat, en 2021, Kanizat Ibrahim, propulsée 4e vice-présidente de la CAF après avoir dirigé le Bureau de normalisation (entre novembre 2019 et février 2021) de la Fédération comorienne de football, donne des idées aux voisins tunisiens. Ces derniers comptent investir sur le capital sympathie, laissé par Wadi Al-Jary et ses relations au niveau de la CAF. Tout comme ils souhaitent profiter de la relation dégradée ou l’absence de relation entre la FAF et l’instance panafricaine depuis le départ de Djahid Zefizef.

Isolée, la FAF devra, selon toute vraisemblance, faire preuve de patience et attendre d’avoir un nouveau président pour un mandat plein avant de se lancer une nouvelle fois dans la course. La 46e assemblée générale ordinaire de la CAF, la dernière de l’actuel mandat de Patrice Motsepe, devra comme de coutume dessiner la prochaine composante. Elle ne devrait pas trop changer par rapport à ce qui avait été mis en place, en 2021, lors du pacte de Rabat, et à cette exception près, le milliardaire sud-africain devra mouiller le maillot pour … gagner à la fin.

En définitif, Walid Sadi, annoncé à tort comme l’homme des réseaux en Afrique, n’est nullement maître de son destin ni à l’échelle nationale et encore moins sur le continent. La simple manifestation de candidature de la Tunisie, pour le seul siège soumis au vote en 2025 pour l’exécutif de la CAF, l’éliminera quasi automa- tiquement s’il va au vote. Il est assuré de faire pire que Amar Bahloul (21 voix en 2019), Djahid Zefizef (15 voix en 2023) et Mohamed Raouraoua (7 voix en 2017). Sa seule et unique chance, c’est d’être candi- dat unique, comme pour la FAF !

– LAFORDASSE

LE + D’INFOS
Un seul siège pour le Comité exécutif de la CAF sera soumis au vote au mois de mars prochain, l’autre étant occupé par le Libyen Abdulhakim Al-Shalmani jusqu’en 2027. Pour les membres africains au Conseil de la FIFA (ils siègent aussi à la CAF), ils sont au nombre de six, un par zone, sauf la zone UNAF qui en compte deux. Un « privilège » qui devrait tomber après l’AGO de mardi.

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