
Ce lundi à 17h, au stade Mohammed V de Casablanca, l’équipe nationale algérienne croisera une vieille connaissance : la Guinée.
Plus qu’un simple match de la huitième journée des éliminatoires du Mondial 2026, cette confrontation s’inscrit dans une longue saga faite de rivalité, de coups d’éclat et de désillusions. Depuis leur première opposition en 1968, Algériens et Guinéens se sont affrontés à 17 reprises. Le bilan penche légèrement en faveur du Syli national (7 victoires), contre 6 succès algériens et 4 nuls. Une statistique qui rappelle combien les Verts ont souvent souffert face à une Guinée rugueuse, imprévisible et redoutable dans les rendez-vous officiels.
L’histoire a débuté il y a 57 ans, lorsque la FIFA imposa un terrain neutre, Casablanca, pour départager les deux nations en barrages des Jeux olympiques de Mexico. Le 26 juin 1968, l’Algérie accrocha un nul (2-2) grâce au regretté Ahcène Lalmas, avant de s’incliner quatre jours plus tard (2-3), laissant filer son rêve olympique. Ironie du sort : c’est dans le même stade Mohammed V que les deux sélections se retrouvent aujourd’hui. Les décennies suivantes ont réservé leur lot de rebondissements : l’éclatante revanche algérienne (3-2) lors de la CAN 1980 au Nigeria, la gifle de Conakry en 1972 (1-5), ou encore le quart de finale mémorable de la CAN 2019, remporté sans trembler par les Verts (3-0), en route vers le sacre.
Un léger avantage aux Syli National
Mais les Guinéens ont aussi infligé de cruelles blessures, comme le revers (0-2) à Alger en 2007 ou plus récemment la défaite à Baraki en juin dernier (1-2), seule ombre au tableau de l’éliminatoires actuelles. Le match de ce lundi prend donc une résonance particulière. En tête de son groupe, l’Algérie peut, en cas de victoire, écarter définitivement la Guinée de la course au Mondial, y compris via les barrages, et se rapprocher à grands pas d’une qualification pour les ÉtatsUnis, le Mexique et le Canada en 2026.
Mais au-delà de l’aspect comptable, l’occasion est symbolique : conjurer le sort face à un adversaire coriace et laver l’affront du revers concédé à Alger. Les Verts savent qu’ils devront livrer une prestation pleine, car le Syli national n’a jamais eu pour habitude de se laisser dompter facilement. Un nouveau chapitre de cette histoire commune s’écrit ce soir, et il pourrait bien peser lourd dans le destin des deux sélections.
DJAMEL O.