Ce qui se chuchotait, l’été dernier, dans le cercle restreint du président de la Fédéra- tion algérienne de football, Charaf-Eddine Amara, est devenu une «pas de fumée sans feu», avec l’annonce faite par certains médias de la venue de Raymond Domenech (70 ans) à la tête de la DTN (Direction Technique Nationale). Faut-il donner du crédit à cette nouvelle ?

Oui et non. Oui, parce que le nom de l’ancien sélectionneur de l’équipe de France, dont le parcours n’a pas été de tout repos notam- ment avec l’affaire Knysna, lors de la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud, a été bel et bien évoqué par le président de la FAF qui, dès son arrivée, voulait déjà débarquer le DTN en place, Ameur Chafik. Non, car il peut être question d’une fausse piste pour détourner l’attention sur celui qui reprendra les rênes de la DTN, d’autant que la FAF a lancé un appel à candidatures dans ce sens. Plus encore, un confrère parisien déclaré à BOTOLA
qu’il s’agit-là d’une
rumeur qui circule depuis quelque temps.

Bref, ce qui est certain,
c’est que si c’est Domenech qui va être le prochain DTN,
la nouvelle fera probablement désordre. D’abord, le ministère de la Jeunesse et des Sports mettra son grain de sable, compte tenu des prétentions salariales qui lui nécessiteront une véritable levée de fonds de la part de la FAF. Ensuite, Domenech, qui ne travaille plus depuis un bail dans son propre pays – mis à part une courte pige au FC Nantes où il s’est fait virer après quatre nuls et autant de défaites –, peut-il cumuler ses nouvelles fonctions avec celle de président de l’UNECATEF (le syndicat des entraîneurs de football en France depuis 2016 et actuellement commentateur à l’Equipe-TV) ? (voir l’édition du mardi du quotifdien algérien BOTOLA)

Drôle de choix, faut-il en convenir ? Car débarquer Ameur Chafik, une compétence algérienne qui a capitalisé et qui a ouvert plusieurs chantiers, et dont la réputation est reconnue par la FIFA et la CAF, pour le remplacer par un chômeur de luxe à la recherche d’un tremplin, c’est vraiment une énième blague que nous offre la FAF, version Amara Charaf-Eddine ! Ainsi, au lieu de renforcer la DTN par des compétences avérées et rassurer les cadres algériens, la FAF fait table rase sur tout le travail réalisé depuis au moins quatre années juste pour offrir des postes aux copains et aux coquins.

Du côté de la place du 1er-Mai, les réseaux se sont déjà mis en branle et du côté de Dely Brahim on croit savoir que c’est chaud bouillant.
– YANIS. B