
Dis-moi qui t’habille, je te dirai qui tu es. C’est la question qu’on s’est posée au sujet des habilleurs des clubs qui animent la L1 professionnelle en Algérie pour connaître un peu la tendance et préférences de nos clubs par rapport aux équipementiers. A première vue, il semble bien trop loin où l’un des fleurons de l’industrie textile algérienne, la Sonitex (Société nationale du textile) qui s’est par la suite déclinée en filiales jusqu’à sa déstructuration complète, habillait nos clubs et nos différentes sélections nationales.
Pour ceux qui n’ont pas vécu les années 80, la sélection nationale du Mondial de 1982 s’est présentée avec cet habit au logo particulier, après une première apparition lors des Jeux africains d’Alger en 1978. Le fameux maillot qui avait fait sensation à Gijón puis en 1986 à Guadalajara au Mexique, a été remis au goût du jour par Adidas en septembre 2022. Il a repris les traits et
le look d’antan, mais avec des contours modernisés que les coéquipiers de Riyad Mahrez ont fièrement porté jusqu’en 2024 avant de passer à un autre modèle, notamment celui actuel avec un fond inspiré du kaftan algérois.
Ce retour au maillot de 1982 est une idée de l’ex-président de la FAF, Kheïreddine Zetchi, et de l’ancien sélectionneur Djamel Belmadi, qui avaient sollicité en 2021 la firme Adidas pour travailler sur ce modèle. Une façon de rendre hommage à la dream team. Aujourd’hui, c’est la marque italienne Macron, fondée en 1971 à Bologne, qui domine le marché de la L1 avec 9 clubs sur les 16 qui animent le championnat, soit plus de 56%. (USM Alger, MC Oran, ES Sétif, Paradou AC, MC El-Bayadh, ES Ben Aknoun, Olympique Akbou, USM Khenchela et MB Rouissat).
Six autres marques d’équipementiers se partagent le reste des autres clubs, dont deux sont habillés par le géant allemand Puma : le CR Belouizdad et l’ASO Chlef, et deux autres par de grands noms que sont l’autre firme italienne Kappa pour la JS Kabylie et l’anglaise Umbro la JS Saoura. Dans ce décor, le Mouloudia d’Alger, champion d’Algérie en titre, innove en lançant sa boutique officielle en ligne qui coïncide avec la signature, il y a quelques semaines, d’un contrat avec la société chinoise PEAK (Peak Sports products Co, fondée en 1989).
Elle pénètre le marché algérien à travers le populaire club algérois alors que le CS Constantine a opté pour l’entreprise de droit algérien, basée à Sétif, KCS qui fait doucement son petit trou dans le marché national. Il reste l’ES Mostaganem qui arbore des tenues estampillées RINO dont on ne connaît pas grand-chose pour l’instant. Voici donc la photographie des habilleurs de nos clubs de l’élite où, malheureusement, la production nationale brille par sa grande absence, hormis KCS qui file du bon coton en attendant de jours meilleurs.
-MALIK MOHAMED