En décembre dernier, la Fédération algérienne de football avait organisé en grande pompe, en collaboration avec la Confédération africaine de football, un séminaire intitulé ‘’Stades sécurisés en Afrique’’. On ne pouvait qu’applaudir tant ce sujet était plus que jamais d’actualité dans notre continent.

Cet événement a été animé par des experts de l’instance africaine et a réuni plusieurs acteurs chargés de l’organisation des rencontres avec comme objectifs le partage des expériences et le renforcement des compétences des cadres nationaux intervenant dans l’organisation et la sécurité des matchs de football.

Seulement, de la théorie à la réalité du terrain, il y a un monde que ne peuvent combler les beaux discours ni les vœux pieux, et encore moins les recommandations issues d’un tel événement, pourtant inscrites dans le cadre de l’engagement de l’Etat algérien à offrir un environnement sportif sécurisé, grâce à des infrastructures modernes répondant aux normes internationales les plus élevées, souligne-t- on dans un communiqué.

Le drame du fameux samedi noir du 21 juin 2025 est, malheureusement, venu rappeler que le stade du 5-Juillet – 1962, lieu du drame, est loin d’être un équipement assurant le confort et la sécurité des spectateurs. Il ne reflète pas l’engagement des pouvoirs publics à promouvoir le sport au niveau national et international alors que six mois seulement séparent ce séminaire et le drame du 5- juillet -1962 .

Parmi les recommandations retenues, il y a l’amélioration des normes d’organisation et le développement d’un environnement sécurisé conformément aux normes mondiales, ainsi que la valorisation des fonctions d’officier de sécurité et de sûreté qu’il soit national ou celui de clubs. Et aujourd’hui, l’Algérie en dispose de trois officiers : Imad Mohamdioua, Abdelhafid Fergani et Rachid Medjiba.

Les deux derniers ont le rang d’inspecteurs chargés par la Confédération africaine de football (CAF) de former les officiers de sécurité des fédérations (francophones en général). Ces trois cadres-experts ont été intégrés depuis quelques mois dans le panel des officiers de la Fifa. Et la CAF a désigné un officier national, Halim Djendoubi, en attendant la formation d’une quarantaine d’officiers par fédération.

Ce chiffre intègre ceux des clubs et des infrastructures (stades) pour quadriller convenablement ce volet très important. Dans l’intervalle, les officiers algériens de la CAF seront en déplacement les prochains jours au Burkina Faso afin de prendre en charge la formation des officiers de la fédération de ce pays. Cela dit, toutes ces compétences ont-elles été mises à contribution lors de ce triste MC Alger – NC Magra pour éviter le drame ? La réponse suivra…

MALIK MOHAMED