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ALG : Que devient la DCGF de la FAF ?

LAFORDASSE

L’un des organes les plus importants pour le football professionnel, c’est bel et bien la DCGF (Direction de contrôle de gestion et des finances des clubs professionnels). Appelée également la DNCG, en référence au ‘’gen- darme’’ financier du football français. Un organe indépendant de contrôle et d’accompa- gnement des clubs professionnels, décidé dès l’instauration du projet de professionnalisation du football algérien en 2010, prévu d’ailleurs par la Loi n°13-05, par un arrêté du ministère de la Jeunesse et des Sports du 1er juillet 2010 et par les statuts mêmes de la Fédération algérienne de football.

Au lendemain de l’arrivée de la nouvelle équipe fédérale, il a été question de réactiver cet organe qui, malheureusement, n’a fonctionné que durant la période de l’ex-président, Kheïreddine Zetchi. En effet, sous le règne de Mohamed Raouraoua, le projet, confié à Mohamed Mecherara, n’a jamais vu le jour. Et aucune explication n’a été donnée à ce sujet. Après l’élection de Zetchi, ce dernier avait fait appel de nouveau à Mecherara qui a tergiversé durant une année avant que l’ex-président ne décide de confier le dossier à Réda Abdouch qui a réussi mettre cette structure en œuvre, en octobre 2019.

Devant l’immense chantier hérité de neuf années d’une gestion chaotique du profes- sionnalisme, la DCGF a réussi, en un temps record, de mettre un peu d’ordre dans, au moins, les données, permettant à la Fédération, ainsi qu’aux pouvoirs publics, d’avoir une visibilité sur ce qui a été dépensé dans le cadre du CAS (compte d’affectation spéciale n°302-135) dédié au soutien du projet de professionnalisation du football national. D’ailleurs, tout un rapport a été élaboré par la DCGF au MJS dans le cadre des travaux de la Commission mixte (FAF-MJS) mise en place en juin 2021, sous le ministre Sid-Ali Khaldi.

Présidée par Mohamed Mecherara, à la réputa- tion surfaite, puis recadrée, en septembre de la même année, par le ministre Abderrazak Sebgag, avec comme président Ameur Mansoul, l’actuel directeur technique national (DTN) de la FAF. Durant un an et demi, la DCGF a réussi la prouesse d’amener les clubs à
disposer de vrais bilans et de se conformer au cahier des charges du professionnalisme, en fournissant notamment les 19 pièces exigibles, d’établir une situation sur les créances des clubs vis-à-vis des administrations fiscales et parafiscales, ainsi que les consommations budgétaires greffées au compte d’affectation spéciale sur le professionnalisme.

L’actuelle équipe fédérale, présidée par Walid Sadi, ne semble pas du tout pressée pour remettre sur selle la DGCF, avec la promptitude avec laquelle elle a déclenché un audit et une mission de contrôle, menée par l’Inspection générale des finances (IGF) qui, curieusement, a couvert juste la période de 2017 à 2023, mais pas avant. Pourquoi, d’ailleurs, on ne se foca- lise que sur cette période ? Alors que le plus gros des deniers de l’État a été consommé, sans le moindre contrôle, depuis 2010 jusqu’à 2018, que ce soient les différents finance- ments ou bien les subventions (gelées en 2016 sur demande de Raouraoua) et tout ce qui a concerné la gestion de la Fédération et des clubs durant cette même période.

C’est vrai qu’il y a anguille sous roche, et ils sont nombreux ceux qui s’interrogent :
qui veut-on protéger ?
LAFORDASSE

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