La réalité sur le football algérien est venue, le week-end dernier, de Reghaïa et de Bouira. Leurs stades ont accueilli, devant un nombreux public, les demi- finales des play- offs des championnats du Centre du pays des catégories U15, U17, U19. Douze équipes étaient en lice. On constate qu’il y a dans les deux catégories, 3 équipes de L1 et 9 des divisions inférieures (voir les résultats). Au final, 2 équipes de L1 dont la JSK et l’USM. Alger sont passées à la trappe, aucune de la L2 et une seule en a échappé, il s’agit des Académiciens du Paradou AC. Ils se sont promenés devant IB Lakhdaria en U15 (4-0) tandis que la JS El Biar arrachait la victoire
au CRB Tizi Ouzou (1-0). En U17, le Paradou infligeait la raclée au CR Belouizdad (4-0) et l’Etoile filante de Tazmalt s’imposait devant la JS Hay Djabel (2-0).
Tout comme chez les U19, le club de Tizi Ouzou s’est fait éliminer par la JSM. Cheraga qui a donné au football national Salah Assad et Islam Slimani. Et le Chabab Bordj- El -Kiffan se débarrassait de l’USM. Alger. Ainsi ,on retrouvera en finale le 2 juillet au stade du 20- Août d’Alger la JS. El Biar (U15), l’Etoile filante de Tazmalt (U17), la JSM. Cheraga et le CRB Bordj -El -Kiffan (U19). Devant ces résultats, faut-il s’interroger sur les absences des clubs de la L1 et de la L2 à l’exception du Paradou ? A l’évidence, la réponse est non ! Depuis plusieurs années, au vu des contre- performances de nos jeunes catégories sur le plan international, notre football souffre de la formation et de la prospection. Et cela, pour- quoi le cacher, les grosses cylindrées de la L1 et la L2, tels le MC Alger, le CR Belouizdad, le CS Constantine, la JS Saoura, le MC Oran, où l’argent coule à flots, pratiquent la politique du « produit fini ». Et c’est bien dommage.
Pourtant, les médias animés par de vrais professionnels à l’expérience avérée n’avaient de cesse de relever cette anomalie et de suggérer des rectifications. Ils n’ont pas été entendus et le fossé continue de se creuser de plus en plus avec certains pays du continent. Ne serait-il pas grand temps que les structures concernées se penchent sur ce problème. Car aujourd’hui, si l’on jette un regard sur la liste des sélections nationales de jeunes, on ne trouvera pas un seul joueur parmi ses équipes qualifiées issu des divisions inférieures. Et sans un suivi, ils n’ont aucun avenir dans le monde du football et donc de s’assurer une carrière professionnelle. Est-ce normal ? Bref, pour la petite histoire et pour garder un soupçon d’espoir, 450 jeunes des catégories 2009 et 2010 formant 9 sélections régionales ont été regroupés durant quelques jours à Oran pour un tournoi national. Est-ce un début ? Une nouvelle orientation ?
Une initiative louable, mais qui n’a été possible que grâce aux subsides généreux de l’Etat qui reste toujours au service de la jeunesse. Il en faut davantage et surtout de la patience.
– AB. LAHOUARI
