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ALG : Quand Charaf-Eddine Amara plombe le … CHAN !

LAFORDASSE

Faut-il encore en parler ou pas ? Un vrai dilemme se pose pour BOTOLA, qui n’a de cesse de tenir le rôle de lanceur d’alerte, compte tenu de la sensibilité du sujet, car il engage l’Algérie et pas seulement la Fédération algérienne de football.

Le sujet, c’est le prochain Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) que l’Algérie accueillera à partir du 13 janvier prochain. Le président de la FAF, Djahid Zefizef, a convoqué en urgence un Bureau Fédéral exceptionnel afin d’examiner un certain nombre de points problématiques, qui risquent de compro- mettre le bon déroulement de cet événe- ment s’ils ne sont pas solutionnés dans l’immédiat. D’ailleurs, mercredi dernier, lors de la réunion du Bureau Fédéral, à Sidi Moussa, le ton est vraiment monté entre des membres du BF et le président du Comité d’organisation local (COL), Rachid Oukali (à gauche de notre photo en compagnie de l’ex-président de la FAF, Charaf Eddine). Ce dernier a même menacé de jeter l’éponge, n’acceptant pas, selon des membres du BF qui ont bien voulu garder l’anonymat, certaines remarques, notamment le fait de travail- ler seul, voire avec des personnes enga- gées hors Fédération. Toujours selon les mêmes indiscrétions, plusieurs pro- blèmes suspensifs demeurent posés et Oukali, seul, ou le COL seul, ne peuvent rien y faire, car dépassant leur cadre et leurs compétences, voire leurs prérogatives.

Un réveil tardif de la FAF

Des stades non réceptionnés, par exemple, à un mois du coup d’envoi de la compétition, ce n’est pas la responsa- bilité du COL. Des panneaux LED ou un système d’éclairage non installés, c’est la même chose. Sauf qu’à l’ori- gine de cette situation, la Fédération a failli à sa mission en se réveillant bien tard par rapport à ce dossier du CHAN, dont l’organisation a été attribuée en 2018. Décalé d’une année, en raison de la pandémie de coronavirus, ce dossier devait connaître une prise en charge sérieuse et diligente avec l’arrivée de l’ex-président, Amara Charaf-Eddine, en avril 2021. D’ailleurs, lors de la passation de consignes avec son prédé- cesseur, Kheïreddine Zetchi, le CHAN était parmi les priorités des priorités. Or, Amara n’en a pas fait cas jusqu’au jour où, en février 2022, le ministre ivoirien de l’intérieur avait fait une annonce fra- cassante, en marge de la visite de Patrice Motsepe, président de la CAF, à Abi- djan, disant que son pays allait organiser le CHAN avant la CAN de 2023. Pris de panique et interpellé par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Charaf-Eddine réunit le BF dans la précipitation. Pourtant, quelques mois auparavant, l’ex- secrétaire général de la FAF, Mohamed Saâd, n’avait cesse de l’interpeller sur ce dossier et sur la visite de la première inspection de la CAF.

Détruire tout ce qui est Zetchi

Occupé par ses voyages bling-bling, Amara était plutôt dans la réaction, et non pas dans l’action. Il installe, alors, un Comité local avec à sa tête l’ambi- tieux, mais inexpérimenté, Rachid Oukali, et son compère, Yacine Benhamza, comme vice-président. Il inverse les rôles pour le COL de la CAN-U17, ce qui fera jaser certains membres du BF à l’époque, dont Mouldi Aïssaoui qui reprochera à Amara de privilégier ses ‘’chouchous’’ et d’écarter l’équipe qui a préparé le dossier de candidature. L’un d’entre eux, Réda Abdouch, sera même débarqué de son poste de responsable de la DCGF, en avril, avec une décision antidatée. Bref, le COL restera sans un véritable organigramme et ne se réunira jamais jusqu’au départ d’un Charaf-Eddine Amara, plus occupé à s’accrocher à son trône perdu durant les mois d’avril- mai 2022 qu’à s’occuper du CHAN et de ses problèmes. Ça lui faisait une véritable belle jambe ! Il a fallu donc attendre l’élection de Zefizef pour que les choses reprennent et qu’un COL réaménagé soit mis en place, héritant d’un grand retard dans la préparation de ce grand rendez-vous du football africain.

L’Algérie a bien des atouts

Le CHAN sera une véritable vitrine et un exercice grandeur nature pour l’Al- gérie qui espère organiser la CAN-2025, après le retrait de la Guinée. Sauf que la concurrence avec le voisin marocain s’annonce rude et déséquilibrée, même si ce pays venait à déposer sa candidature, vu que ce dernier a déjà pris de l’avance sur au moins deux volets : le fait d’avoir un dossier tout prêt, celui de la candidature de la Coupe du Monde 2026, qu’il faudra juste adapter pour la CAN, et un fort lobbying au sein du Comité exécutif de la CAF, organe qui décidera de l’attribution de cette épreuve. Mais rien, absolument rien, n’est joué. L’Algérie a bien des atouts, quand bien même des personnalités im- portantes au sein de la FAF seraient éliminées depuis le départ de Zetchi. Pour revenir au CHAN, l’ex-président de la FAF, Amara Charaf-Eddine, porte une bonne partie de la responsabilité pour sa nonchalance et sa désinvolture vis-à-vis de ce dossier, car il aurait gagné plus de temps sur plusieurs volets organisationnels, logistiques et autres procéduriers, s’il avait été la véritable locomotive qui aurait tiré avec elle les autres parties prenantes, que sont les secteurs et les institutions concernés. C’est le grand management dans toute sa splendeur ! Au lieu de tout cela, il ose encore occuper, à sa demande, les plateaux –TV et quelques médias privés de la place, alors qu’il ne sait pas faire la différence entre un ballon de football et un melon.
– LA FORDASSE

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