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ALG : Premières cueillettes de printemps

BELARBI RACHID

En pulvérisant le Mozambique dans une soirée de gala, où tout est allé dans le bon sens, la sélection nationale algérienne a rempli la seconde partie de son contrat printanier : reprendre seule la main de son groupe G et légitimer ses ambitions de grandeur internationale.

Six points pris sur les six mis en jeu, huit buts marqués et un leadership en solo : la fenêtre internationale de ce mois de mars aura été doublement bénéfique à l’EN qui a fait le ménage dans sa poule G pour se réapproprier ce qui lui semblait être promis. En allant corriger le Botswana (1-3) avant d’éparpiller le Mozambique (5-1), les Verts d’un Riyad Mahrez retrouvé ont confirmé qu’ils avaient digéré le triple traumatisme vécu entre 2022 et 2024 et qu’ils sont désormais tournés vers un nouvel objectif autrement plus excitant : la Coupe du monde 2026.

L’EN sort, en effet, grandie de ce double rendez-vous, comptant pour la 5ème et 6ème journées des éliminatoires du prochain mondial, surtout sur le plan émotionnel comme l’a suggéré la sublime communion avec le public en transe du stade Hocine Aït-Ahmed au coup de sifflet final. Sur le double plan collectif et individuel, ces neuf jours en vert ont, également, eu un important impact sur l’image de cette cuvée 2025, tant ces deux succès ont conquis une opinion publique, toujours prompte à en faire un peu trop au moindre coup d’éclat.

Une trêve au plus que parfait

Il paraît, à ce sujet, clair que le grand gagnant de cette fenêtre internationale est le sélectionneur Vladimir Petkovic, auquel on prête volontiers les mérites d’une telle relève rapide des Verts au lendemain d’une CAN ivoirienne désastreuse sur tous les plans. L’ancien patron technique de la Nati n’est, cependant, pas du genre à tirer la couverture à lui seul, rendant hommage au groupe dont il a la charge, non sans rappeler que rien n’était encore acquis. «Il y a eu une très bonne synchronisation sur le terrain. Sur l’ensemble du match, nous avons été dominateurs pendant environ 80 à 85 minutes, avec plus de 20 tirs et 12 à 13 occasions nettes » s’est-il, ainsi, félicité avant de faire dans une légère autocritique.

Petkovic les met tous d’accord

«Nous n’avons pas réussi un clean sheet. Nous avons encaissé au Botswana, puis encore aujourd’hui. Mais sur 90 minutes, l’art et la manière étaient là. Ce n’est, toutefois, qu’une étape. Tant que la qualification (au Mondial) n’est pas assurée sur le plan mathématique, nous ne pouvons rien affirmer. Nous avons fait un pas important, mais il faut rester concentrés jusqu’à la fin », résumera le natif de Sarajevo au détour de sa conférence de presse d’après-match, avant d’évoquer, toujours dans un langage positiviste, ses éléments. «Nous avons élargi le contingent et les nouveaux joueurs s’intègrent bien.

Cela montre que nous sommes sur la bonne voie. Nous avons un groupe large de 40 à 45 joueurs. La porte est ouverte à tout le monde et nous verrons au fil des mois qui mérite de faire partie de cette aventure», lancera-t-il, tout content, mais pas surpris de la performance XXL de Mohamed Amine Amoura. «Ce n’est pas la première fois qu’il réalise de bonnes performances. Il est arrivé en confiance de Wolfsburg, mais c’est grâce à ses coéquipiers qu’il peut briller», estimera un Vlado apparemment très à l’aise quand il s’agit de partager la vedette avec quelques-uns de ses joueurs.

Le capitaine en sort (aussi) grandi

Car, outre Amoura qui a signé un triplé historique sous le maillot vert, portant son total à 13 buts en 32 sélections, c’est aussi le capitaine Riyad Mahrez qui a concentré les louanges à son sujet avant-hier grâce, en partie, aux deux caviars servis à son cadet de 24 ans dont le bilan dans ces éliminatoires culmine à 5 buts et 3 assists en 6 joutes disputées. Avec désormais 32 buts et 42 passes décisives en 100 sélections, l’ancien faiseur de miracles de Leicester City en est à 74 contributions directes sous le maillot vert, devant Islam Slimani dont le compteur s’est arrêté à 46 réalisations et 23 offrandes.

Ce regain de forme l’autorise, d’ailleurs, à envisager avec sérénité de garder le brassard et la confiance du coach, du moins, jusqu’à la phase finale de cette World Cup 2026 où il sera question pour lui de faire effacer de la mémoire collective son flop personnel de 2014 au Brésil et de signer un ultime baroud d’honneur digne de sa légende.

RACHID BELARBI

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