Quatre clubs et non des moindres, trois de l’Oranie et un du Constantinois, risquent de disparaître du championnat de l’Inter-régions et même du paysage sportif devant l’extravagant endettement, dans lequel ils se trouvent. Les Oraniens avec le Wydad de Tlemcen, l’USM Bel- Abbès et le Rapid de Relizane ; le Constantinois, la JSM Skikda. Tous ont fait partie de l’élite nationale depuis l’indépendance du pays et ont participé au championnat national. Ils ont même remporté titres et coupes. Aussi, l’histoire du football national ne peut saura s’écrIre sans eux.

Ces clubs ont été de constants pourvoyeurs de l’équipe natio- nale. On peut citer entre autres : Hadefi Miloud, Benyelles, Bahmane (WAT) ; Naïm, Draoui, les frères Soukhane (JSMS), Benabou, Chemaä (RCR), Amar Ahmed, Abdi Djilali (USMBA). Une mention spéciale à Bel-Abbès, finaliste de la Coupe d’Afrique du Nord 1956, avec les grands Larbi Ben Barek et Miloud Nehari, Nouri Bendimered. Ils ont la particularité de posséder des stades de 25.000 places, alors que certaines équipes dites « professionnelles » ont été domiciliés loin de leurs communes.

Faut-il pleurer sur le sort de ce quatuor ? Les avis sont partagés. En revanche, ce qui est certain, c’est qu’ils ont été les victimes de dirigeants incompétents et d’un professionnalisme « sauvage » que l’on tente de maintenir coûte que coûte à coup de dinars. Sans aucune vision d’avenir. Et pourtant, il existe un exemple que nos voisins et pays limitrophes nous envient. Il s’appelle le Paradou, le club de Hydra qui possède le budget le plus faible de la L1, qui n’a pas de dettes, que ses joueurs ne fréquentent pas la CNRL, qui joue les troubles-fêtes avec la plus jeune formation, pratiquant le meilleur football.
Ajoutons que c’est le plus grand exportateur de footballeurs à l’étranger, devient du publi-reportage. Et pourtant tout est vrai