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ALG : Oran n’avait d’yeux que pour Pelé et Garrincha

LAFORDASSE

Ce n’était pas encore le grand et unique Pelé ce 18 juin 1965, quand, à Oran, s’est déroulé le plus grand événement sportif de l’année. Il y avait également l’inimitable Garrincha. La ville aux Lions accueillait le match Algérie-Brésil (0-3) alors cham- pion du monde dans le plus grand stade d’Afrique du Nord qui affichait complet. En effet, 45.000 spectateurs allaient occuper les tribunes pour voir les stars brési- liennes, qui avaient refusé de jouer à Alger parce que la capitale ne possédait pas un stade digne de son rang.

La veille du match, une foule immense s’était amassée devant l’hôtel Martinez, le pendant du grand hôtel de Nice. Les coéquipiers du capitaine Bellini avaient tenté une sortie pour visiter Oran by night et son front de mer, une des sept merveilles, mais les membres de la Ligue d’Oranie, dont Hadj Mohamed Bessol (un des membres fondateurs du MC Oran), les avaient dissuadés. Le service d’ordre aurait été certainement débordé. Une centaine de fans faisaient le pied de grue sur l’esplanade de l’hôtel pour voir les Auriverdes et gratter si possible un billet d’entrée.

Sur le terrain en tuf, le public oranais avait le choix entre deux matchs dans le match. Il n’avait d’yeux que pour Garrincha qui, sur l’aile droite, offrait un fabuleux spectacle devant le défenseur sétifien, Bourouba. Et également pour Pelé pris en charge par le Guelmi Seridi, qui a été récompensé au coup de sifflet final par le maillot floqué du numéro 10 de son adversaire. En face, l’équipe nationale, orchestrée par Rachid Mekhloufi et dirigée sur le banc par Abde- rahmane Ibrir, malgré tout son courage, ne pouvait pas réussir le miracle attendu. Les Verts jouaient le champion du monde.
Dès la dix-huitième minute de jeu, le virtuose Pelé profitait d’un coup franc des 20 mètres à la suite d’une faute du défenseur Defnoun pour envoyer un mis- sile que le gardien Zerga n’a pas vu venir. Le fameux 4-2-4 brésilien était difficile à désorganiser malgré la volonté des Salem, Oudjani, Soukhane Abder, Mattem. Le gardien de but, Gilmar, bien encadré avec l’expérimenté Djalma Santos, dressait une forteresse imprenable et Dudu (29 e) puis Gerson (78e) de son pied gauche magique, corsaient l’addition. Il soulèvera, cinq ans plus tard, le trophée mondial au Mexique.

Ce jour-là, Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé, a été consacré Roi éternel de la planète football avec ses trois titres de champion du monde.

LAFORDASSE

(Inspiré du livre : L’Encyclopédie en Vert et Blanc – Les blocs notes revisités (1963 – 1988) – de Ahmed Bessol Lahouari et Nazim Bessol

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