
Le traditionnel et célèbre tournoi des jeunes (U-16) de Montaigu fête, cette année, son cinquantième anniversaire (1973-2023). Il a débuté le 2 avril avec la participation de pas moins de quatre sélections africaines (la Côte d’Ivoire, le Maroc, la Guinée et la Centrafrique), mais pas d’Algérie pour cette édition. Pourtant, l’année dernière, l’Algérie était présente et représentée. Mieux encore, l’ex-directeur technique national, Toufik Korichi, n’hésitait pas à chacune de ses nombreuses sorties médiatiques, notamment à la Chaîne III, où il a micro ouvert, à rappeler l’importance de ce tournoi et la nécessité pour nos jeunes d’y être présents. Une présence rendue possible par l’ancien DNT, Ameur Chafik, qui avait tout réglé avant d’être débarqué et remplacé par … Toufik Korichi en intérimat.
C’est donc tout naturellement que de nombreux observateurs s’attendaient à revoir notre sélection alignée pour l’édi- tion 2023 et se frotter au plus haut niveau, afin d’évaluer sa marge de progression. Sauf que, malgré plusieurs courriers de la part des organisateurs, ni l’ex-DTN par intérim, qui a trouvé refuge apparem- ment au Comité d’organisation local de la CAN-U17 (il y a du flou), ni la FAF n’ont daigné inscrire la sélection à ce tournoi, alors qu’on se gargarisait, il y a quelques mois, de sa … participation. Or, l’actuel DTN, Mustapha Biskri, a déclaré à plusieurs reprises que parmi les projets inscrits à son programme, il y a la participation régulière de nos jeunes sélections à des tournois de haut niveau, chose qui leur permettra de progresser et de tester le travail accompli.
Il est donc exclu d’incriminer le nouveau directeur technique du football national, Mustapha Biskri, mais de s’interroger sur les véritables motivations de l’ancienne direction ou bien celles du secrétaire général de la FAF, qui n’ont pas répondu à l’invitation de la direction du tournoi. Est- ce la hantise de prendre part à ce genre de tournoi et prendre la gamelle parce que le travail préparatoire des U-16 ans a été ignoré ? Est-ce le sélectionneur qui ne voulait pas s’aventurer à piloter une sélec- tion à un tel tournoi, connaissant l’environnement sans pitié de notre football ? Pour les observateurs, la raison est dans l’instabilité et l’absence de sérénité, deux conditions fondamentales pour asseoir un véritable travail de fond. Tout bilan est fait sur la durée et n’ont pas à chaque résultat de match. Toute la nuance est là.
Quant au tournoi de Montaigu, il n’est pas assez aigu pour ceux dont la perception des choses s’arrête au bout du nez.
LAFORDASSE