Alors que ni la CAF, ni la FIFA n’ont (encore) communiqué à ce sujet, la libération des internationaux évoluant en Europe risque de constituer un sujet de crispation et de crise entre les clubs et la FAF, au grand dam de Vladimir Petkovic.
Presque tout le monde a entendu parler du 8 décembre comme date du consensus entre l’instance planétaire et l’association des clubs européens (ECA) du président Nasser Al-Khelaïfi pour la libération des internationaux africains concernés par la CAN. Or, jusqu’à hier soir, personne n’a vu un document institutionnel ou une note officielle attestant que lundi prochain sera l’ultime jour de présence des joueurs convoqués par leurs sélections nationales respectives pour l’édition marocaine de 2025.
Chergui et Kebbal piégés
Au moment où certaines sources médiatiques internationales évoquent plutôt le 15 décembre en suggérant un délai supplémentaire d’une semaine, un club français, le Paris FC s’est déjà positionné à ce propos. A en croire RMC, le club employeur de Samir Chergui et d’Ilan Kebbal a, en effet, décidé de fixer sa propre date, à savoir le 14 dimanche décembre, soit une semaine seulement avant le coup d’envoi du tournoi continental.
Toujours d’après la même source, le club francilien racheté par la richissime famille Arnaud a indiqué vendredi qu’il «conservera ses joueurs concernés par la Coupe d’Afrique des nations (CAN) jusqu’au 14 décembre, soit au lendemain du match contre Toulouse lors de la 16ème journée de Ligue 1 au moment où la CAF organisera la 35ème édition de la CAN entre le 21 décembre 2025 et le 18 janvier 2026. Prenant les devants, la direction sportive du club parisien a appelé chaque sélectionneur et chaque fédération concernés pour expliquer cette décision et le besoin de l’équipe.
Qu’ont répondu la FAF et Petkovic
La FAF et Vladimir Petkovic ont, de fait, été contactés directement par le PFC qui a tenu à faire accompagner sa démarche d’arguments sportifs, liés notamment au besoin de garder ses joueurs, notamment, les titulaires comme Kebbal et Chergui. A ce propos, l’ailier droit algérien a débuté l’ensemble des rencontres depuis le début de saison en parallèle à ses débuts sous le maillot vert et ses ambitions grandissantes de s’imposer en sélection et de prendre, notamment, part à cette CAN au Maroc et à la Coupe du monde en Amérique. Son coéquipier et compatriote, le défenseur central Samir Chergui, titulaire 85% du temps avec le PFC est également dans cette même optique. Les deux DZ ne sont, néanmoins, pas seuls Africains concernés par cette décision parisienne puisque l’effectif de l’entraîneur Stéphane Gili compte aussi le Nigérian Moses Simon, l’Ivoirien Jean-Philippe Krasso ou encore le Malien Adama Camara.
Maza pleinement concerné
Le Bayer Leverkusen souhaiterait, tout autant, emboîter le pas au Paris FC et emprunter la même démarche en vue de garder son joyau Ibrahim Maza jusqu’à la mi-décembre. Le club champion d’Allemagne 2024 espère, ainsi, compter sur son milieu de terrain algérien le samedi 6 décembre à Augsbourg puis une semaine plus tard, autrement dit le samedi 13 du même mois pour la réception de Cologne. L’ex-espoir du Hertha Berlin ne rejoindrait, alors, la sélection qu’à une semaine de l’entame du tournoi biennal. Une intervention de la CAF sous l’égide de la FIFA ferait, en somme, le plus grand bien aux fédérations concernées à même de fixer une date qui ferait office de garante des droits des sélections et des joueurs africains.
-RACHID BELARBI



























