Même s’il a été titularisé pour la dernière joute de la saison, en amical face à la Suède, le gardien de but, international algérien Anthony Mandréa, mesure parfaitement la nécessité de quitter Caen pour garder son statut d’international.
Si le sujet n’a jamais été évoqué en public, il paraît en effet clair que le gardien de 28 ans en a déjà (longuement) parlé avec le sélectionneur national, Vladimir Petkovic, qui lui aurait forcément conseillé de trouver un autre point de chute qu’un club du troisième palier français pour espérer continuer à être retenu chez les Verts. Car, il est de notoriété publique qu’il serait inconcevable de faire appel aux services d’un keeper évoluant à ce niveau au moment où d’autres candidats au même poste de numéro 1 brillent aux étages supérieurs et disputent des compétitions continentales interclubs. Cela expliquerait, notamment, la démarche actuelle d’Anthony Mandréa, qui ne s’est pas présenté à la reprise des entraînements du club relégué de la Ligue 2.
Sous contrat mais absent à la reprise
Le club, racheté l’année dernière par le capitaine des Bleus, Kylian Mbappé, vit d’ailleurs au rythme d’un mercato mouvementé avec l’arrivée de six recrues et des départs annoncés de huit joueurs, en plus des dix-sept en fin de contrat initialement et tous partis. Ayant affiché clairement à ses dirigeants ainsi qu’au nouvel entraîneur Maxime d’Ornano sa volonté de quitter le navire, le gardien international a, d’ailleurs, décidé de ne pas prendre part à la première séance de la saison qui a eu lieu à l’annexe 1 du complexe de Venoix, le centre d’entraînement du Stade Malherbe Caen. Même s’il est encore sous contrat jusqu’en juin 2027. Dans les coulisses, et d’après certaines sources médiatiques locales, le club prépare déjà son successeur au poste de numéro 1 en la personne de Yannis Clementia, présent au club depuis 2021.
Un tremplin en Ligue 2 ou à l’étranger
«Il commence à faire partie des murs au SM Caen. Entre le joueur sous contrat jusqu’en 2027 et le Stade Malherbe, la situation est limpide : dès que le départ d’Anthony Mandréa sera acté, le Martiniquais s’installera dans le fauteuil de gardien numéro 1 sans aucune ambiguïté, une première depuis son arrivée en Normandie», soulignait d’ailleurs le quotidien Ouest-France dans son édition dominicale. «Encore faut-il que l’international algérien, qui souhaite partir, trouve un point de chute à sa convenance et un club capable d’investir un minimum sur lui, au sortir d’une saison inégale. Si son transfert a bien lieu, la cellule de recrutement se mettra en quête d’un deuxième gardien, après avoir prolongé Parfait Mandanda en numéro 3», précisera encore ledit support médiatique, confirmant ainsi les informations de Botola à ce sujet.
L’option d’une pige en Algérie
Avec la difficulté de trouver un club preneur en Ligue 1 Mc Donald’s, tout comme il lui sera compliqué de chercher un point de chute dans un club du top-5 européen, Anthony Mandréa devrait piocher dans une des pistes qui mènent vers un club de Ligue 2, qu’il connaît désormais parfaitement. Un transfert vers un championnat mineur ou un choix de carrière au Golfe pourrait, en parallèle, tout autant l’intéresser à même de pouvoir bénéficier de la confiance de Vladimir Petkovic, surtout à l’approche de la CAN-2025 (21 décembre-18 janvier) et la possibilité de pouvoir être du voyage aux Amériques, pour la Coupe du monde 2026. Reste, aussi, la possibilité de tenter «l’aventure au bled», en Ligue 1 Mobilis où son profil et son statut ferait de lui le numéro 1 dans n’importe club de l’élite professionnelle nationale.
RACHID BELARBI
