Victimes de concurrence et de choix discutables, certains internationaux algériens devraient changer d’air, cet été, pour espérer continuer à exister en sélection. Aïssa Mandi en fait partie
Intermittent du spectacle à Villarreal où il cire plus souvent le banc de touche qu’il ne gambade sur l’herbe avec le maillot jaune immaculé sur les épaules, le défenseur central, Aïssa Mandi, est plus que jamais dans ce cas de figure. Ses décevantes prestations en équipe nationale expliquaient presque son déclassement en club tant il ne rassure plus et se trouve très souvent au coeur des débats autour du manque d’imperméabilité chronique de l’arrière-garde des Verts.
S’il venait à enchaîner une autre première partie de saison semblable à celle qui vient de baisser le rideau, l’ancien défenseur axial du Stade de Reims risque fort de ne plus peser lourd dans la balance de Vladimir Petkovic. D’autant plus que le rétablissement annoncé de Ramy Bensebaïni, désormais défenseur central accompli après que Djamel Belmadi l’a fait coulisser à partir de son couloir gauche, le départ à l’étranger du désormais ex-capitaine de l’USM Alger, Zinedine Belaïd, ainsi que la confirmation de la marge de progression de Mohamed Amine Tougaï demeurent d’assez convaincants arguments à même de ne plus composer avec le mondialiste 2014, en perte de vitesse depuis son départ du Bétis Séville.
Retrouver le niveau avant le Mondial
A un an de la fin de son contrat avec le Sous-marin jaune, Aïssa Mandi, devra, à cet effet, réfléchir à deux fois avant de prendre une décision qui pourrait sceller son avenir international. D’autant plus que d’excitants et si importants challenges attendent l’équipe nationale en 2024-2025, à commencer par les éliminatoires de la Coupe du monde 2026, celles de la CAN 2025, mais aussi et surtout la phase finale de cette Coupe d’Afrique des Nations au Maroc, programmée l’été prochain de l’autre côté de la frontière. N’ayant pris part qu’à 16 rencontres de la Liga espagnole, cette saison, sur les 38 programmées, et quasi condamné à subir le même traitement vu que Villarreal ne compte pas procéder au changement de Marcelino, le défenseur de 32 ans devrait quitter la province de Castellon pour espérer continuer à jouir du statut d’international.
Direction le Golfe ?
Et si un retour au Stade Rémois a été évoqué, ces derniers jours, la possibilité de voir le longiligne champion d’Afrique 2019 bifurquer du côté du Moyen-Orient pourrait lui être doublement bénéfique, étant donné qu’il redeviendra un joueur de football à plein temps. Et s’il venait à franchir le pas, ce que Villarreal ne refuserait pas vu qu’il est à un an de la fin de son contrat et qu’un départ pourrait lui valoir de récupérer un minimum de 1.5 million d’euros au lieu de partir libre et gratuitement, l’été prochain, Aïssa Mandi pourrait logiquement aspirer à être retenu pour la deuxième édition de la Coupe arabe de la FIFA que la Qatar organisera de nouveau en 2025. Le plan paraît donc tellement simple pour l’homme aux 94 sélections sous le maillot vert des Fennecs s’il veut, bien sûr, prolonger le plaisir et devenir, au moins, centenaire.
RACHID B.
