Annoncé tantôt de retour en France, tantôt resté au Qatar, l’attaquant Adam Ounas est toujours sans club.

Une situation handicapante qu’il devra régler au plus vite sous peine d’enterrer définitivement son statut d’international. Habitué du contre-pied, art qu’il maîtrise à merveille dans son couloir droit, l’ancien Napolitain est encore une fois parti dans une direction autre que celle attendue. Annoncé, il y a plus de vingt jours, de retour en France, plus précisément au Paris FC que détient depuis quelques mois le groupe de luxe LVMH, tout comme des informations persistantes affirmaient qu’il avait finalement prolongé l’aventure à Al-Sadd, Ounas n’est, pour l’instant, nulle part. Notamment à Doha, où le club Al-Sadd a entamé, voilà dix jours, sa préparation pour la nouvelle saison 2025-2026 au centre d’entraînement de l’équipe sans pour autant que l’on y distingue la silhouette de l’ancien Bordelais.

Aucune trace de lui à Doha

Attachant une importance capitale à l’image de l’équipe, le board d’Al-Sadd avait, d’ailleurs, fait en sorte que la première séance collective ressemble davantage à un gala avec la présence de Mohammed Ghanem Al Ali, directeur des opérations footballistiques, Turki Nasser Al Ali, PDG du club, Mohammed Ghulam Al Balushi, directeur sportif ainsi que tout le staff administratif de l’équipe première. Sur le terrain, les entraînements sont dirigés par l’entraîneur espagnol Félix Sánchez et ses adjoints et enregistrent la présence quotidienne des stars de l’équipe, dont le capitaine Hassan Al Haydos, ainsi que les deux seules recrues, l’Uruguayen Augustin Soria et l’Espagnol Pau Prim. L’équipe s’envolera même en Espagne dès aujourd’hui pour un stage qui s’étendra jusqu’au 4 août sans pour autant que la moindre photo d’Adam Ounas ne fuite !

Al-Sadd et le Paris FC ont repris sans lui

L’information, largement répandue « au pays », d’une éventuelle prolongation de contrat à Al-Sadd contre un salaire annuel de 3 millions d’euros a même été démentie d’une manière inintentionnelle par le service communication du club d’Al-Doha qui a annoncé, photo à l’appui, l’engagement de l’ancienne pépite du Barça Pau Prim sans jamais évoquer ce renouvellement de contrat de l’ailier algérien. D’autant plus qu’en six mois au Qatar, on ne peut certainement pas dire que son passage a été une réussite totale. À ce sujet, les chiffres l’accablent tout comme ses statistiques sous le maillot blanc immaculé d’Al-Sadd l’enfoncent à une profondeur où il n’était jamais tombé aussi bas depuis ses débuts en professionnels voilà 10 ans ! Avec seulement 5 rencontres disputées pour un seul but marqué en AFC Champions League Elite, l’ancien sociétaire de Cagliari n’a, en tout et pour tout, disputé que 164 minutes de jeu depuis novembre 2024 !

Passage raté au Qatar

Un temps de jeu famélique qui lui ôterait presque le statut de joueur professionnel étant donné qu’il n’était pas autorisé à disputer en parallèle la Qatar Stars League en raison du nombre de joueurs étrangers dont disposait Al-Sadd à la même période. Et avec une seule titularisation en 5 joutes disputées, il paraît clair que le statut dudit attaquant le plaçait parmi les seconds couteaux du groupe. C’est dire, en parallèle, qu’un contrat au Paris FC aurait forcément été une opportunité à ne surtout pas rater pour un international en quête d’un retour au plus haut niveau et d’un come-back inespéré en EN, surtout s’il venait à enchaîner de nouveau les master-classes de ses débuts en Gironde ou encore à la CAN-2019, au Caire.

Sans club et (très) loin de l’EN

Or, le nouveau pensionnaire de la Ligue 1 française a repris les entraînements, voilà une semaine, sans pour autant que l’on voie le minois de Ounas sur les photos, ou que son engagement soit mentionné, au contraire des autres recrues « officielles » que le club de la capitale a présentées en bonne et due forme. Pour l’instant, rien de cela n’est effectif pour le natif de Tours étant donné que même son profil sur le très sérieux site allemand référencé Transfermarkt suggère qu’il est encore au chômage technique. Une triste réalité pour un attaquant de classe internationale que beaucoup considéraient, à juste titre d’ailleurs, comme le successeur de son capitaine Riyad Mahrez sur le flanc droit de l’EN.

RACHID BELARBI