Les échéances de l’équipe nationale approchent à grands pas et l’une des questions lancinantes qui se pose, c’est celle concernant le poste de gardien de but où Vladimir Petkovic n’a toujours pas mis la main sur le bon numéro un.
Depuis le départ de l’inamovible Raïs Ouahab M’Bolhi, qui a régné pendant une douzaine d’années au poste de gardien de but des Verts, ces derniers ne semblent toujours pas avoir trouvé son remplaçant attitré, même si au passage l’ex-sélectionneur national, Djamel Belmadi, avait mis en place un triumvirat composé dans l’ordre d’Anthony Mandréa, Moustapha Zeghba et Oussama Benbot, et ce après la décision d’Alexandre Oukidja de prendre sa retraite internationale. Avant la CAN 2023 en Côte d’Ivoire, Belmadi avait même rappelé M’Bolhi, son gardien fétiche en qui il a toujours fait confiance avant qu’il n’entame son déclin naturel, mais lors du stage d’avant la compétition au Togo, M’Bolhi s’est blessé aux doigts, ce qui a incité le staff technique de rappeler Zeghba, pour se retrouver avec quatre portiers à Bouaké.
Avec la venue de Vladimir Petkovic, ce dernier a convoqué dès le premier stage, en mars 2024, les trois gardiens de la CAN, en l’occurrence Mandréa, Zeghba et Benbot. Le premier nommé gardera les bois lors de la première sortie dans le tournoi FIFA Séries contre la Bolivie (3 à 2), alors que le second sera aligné face à l’Afrique du Sud (3 à 3). En juin, lors des deux rencontres des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 Petkovic se fixe sur Mandréa, dans la continuité de ce que faisait Belmadi. Le gardien du Stade Malherbe de Caen alignera quatre matchs de suite (Guinée et Ouganda en CM 2026 et Guinée Equatoriale et Libéria pour les deux premières journées des éliminatoires de la CAN 2025).
Mandréa cédera sa place à l’ancien gardien de l’équipe nationale A’, Alexis Guendouz qui sera convié par Petkovic pour garder les buts lors de trois rencontres, à savoir le Togo en aller et retour puis le dernier match face au Libéria au stade Hocine Aït Ahmed de Tizi-Ouzou. Quant à Alexandre Oukidja qui a écourté sa retraite internationale en octobre, il sera titularisé lors du déplacement des Verts en novembre 2024 à Malabo face à la Guinée Equatoriale (0 à 0) avant de céder sa place juste après pour Guendouz.
En définitif, si Zakaria Bouhalfaya, l’autre gardien convoqué par Petkovic mais sans jouer la moindre minute, idem pour Benbot, qui n’est plus revenu depuis une année, la sélection nationale a vu passer quatre gardiens en 10 matchs, dont 5 assurés par Mandréa (495 minutes), 3 par Guendouz (298’), Zeghba qui a complètement disparu des radars (97’) et Oukidja (6’).
A l’orée des 5ème et 6ème journées des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, prévues ce mois de mars, la question du gardien de but se (re)pose de nouveau, puisque de supposés nouveaux noms sont balancés ici et là, sachant que Mandréa n’a plus porté le maillot national depuis quatre matchs et que c’est le portier du club iranien de Perspolis qui le supplée.
Alors qui de Mandréa ou Guendouz gardera la cage des Verts ? Petkovic prendra-t-il le risque de confier le dernier rempart de son équipe à un autre nom, sachant que ce poste comporte une grande responsabilité, surtout que la perspective n’est autre que la CAN 2025 au Maroc et la Coupe du Monde 2026 où l’équipe nationale est condamnée à confier cette mission à une compétence avérée autour de laquelle la défense et le reste de l’équipe devront s’articuler. Le chantier reste ouvert.
