Un non-évenement qui en appelle d’autres. Sadi l’Unique one, a succédé à Djahid Zefizef par un tour de passe-passe bien ficelé qui met à la tête de la plus grande fédération sportive en Algérie, un inconnu au bataillon, sans passé ni background. Une préfabrication souhai- tée par ailleurs et montée de toute pièce par le clan de l’ex-gestionnaire de la FAF, Mohamed Raouraoua 111, à coup de publications et de pubs surfaites sur dif- férents supports médiatiques et réseaux sociaux. Dans ce domaine, le all inclusive a fait sauter la banque. Par qui ?
Rideau donc et maintenant place à l’épreuve du terrain, là où deux présidents se sont déjà cassés les dents depuis le début de l’actuel mandat 2021-2025. Mais déjà, les observateurs ont remar- qué que l’Unique one s’est permis les premières maladresses, à l’issue d’une rencontre avec les représentants des ligues de l’est du pays. Ainsi, avant même de mettre le costume de président, il a porté des jugements sur la gestion de la Direction technique nationale dirigée par le Docteur es-sport, Mustapha Biskri, le Centre technique national de Sidi Moussa et le secrétariat général.
Cependant, l’Unique one en dévoilant sa feuille de route lors de ce point de presse où ses courtisans lui ont servi du petit lait, il s’est contredit plus d’une fois sans apporter la moindre correction. Ce qui prouve qu’il répétait une leçon bien apprise. Par exemple, il a annoncé d’un côté qu’il sera là pour fédérer et rassem- bler mais de l’autre, il laisse entendre que des têtes vont tomber. Ainsi, sans aucune expertise, il a annoncé la condamnation de la DTN, alors que Mustapha Biskri n’est là que depuis neuf mois ! Et il a montré un avis tranché sur le CTN qui est bien loin de la réalité. Il en est de même pour le poste de Secrétaire général où deux revenants sont ,semble-t-il ,en bataille : Nadir Bouznad et Sid-Ahmed Yahyaoui.
Le bon sens, la logique et la grandeur qui fait d’un responsable un vrai respon- sable auraient voulu que l’Unique one mette d’abord son costume de président, fasse les passations de pouvoir avec son prédécesseur, sollicite une exper- tise et l’évaluation nécessaires avant de porter le moindre jugement sur tel ou tel autre dossier, plus particulièrement de la formation des jeunes qui relève de la politique sportive nationale. Donc du MJS. En réalité, il n’a fait que répéter, tel un perroquet, ce que ses mentors et ses sponsors lui ont inscrit sur la feuille de route. Pourtant, les dossiers prioritaires sont clairs et les solutions ne manquent pas. Quant au football féminin, il en a parlé du bout des lèvres alors que la Fifa en a fait son cheval de bataille depuis l’installation de Gianni Infantino à Zurich.
La sagesse aurait dicté à l’Unique one de faire ses preuves, avant de miser sur les effets d’annonce pour convaincre une opinion sportive toujours aussi réticence sur son choix.
– LAFORDASSE
