Plombée par les défections, la sélection nationale tentera de négocier positivement sa première en terre saoudienne, aujourd’hui, face au Zimbabwe, à même de monter en puissance en perspective du choc face aux locaux d’Hervé Renard.
C’est le genre de rencontres dont tout sélectionneur a grandement besoin, mais qui tombent généralement mal. Esquintée par les forfaits sur blessures, l’EN préparera se résignera, donc, à préparer sa Coupe d’Afrique des Nations sans certitudes et avec autant de doutes que d’appréhensions. C’est que tous les compartiments ont été touchés par cette étrange vague qui a mis sur le flanc, tour à tour, Amine Gouiri, Ramy Bensebaïni, Youcef Belaïli, Mohamed Amine Tougaï et Luca Zidane, lui aussi annoncé forfait pour les deux matchs amicaux contre le Zimbabwe et l’Arabie Saoudite mardi prochain, également à Djeddah.
«Le sociétaire de Granada CF souffre d’une blessure aux adducteurs, contractée avec son club, et a été autorisé à quitter le stage. Pour le remplacer, le sélectionneur national a convoqué le gardien du CS Constantine, Zakaria Bouhalfaya», communiquait, en effet, la FAF hier à propos de cet empilement de blessures à un peu plus d’un mois de l’entrée en lice au Maroc.
Une EN esquintée à tous les niveaux
Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, la sélection nationale poursuivait ces dernières quarante-huit heures sa préparation en prévision de sa première rencontre amicale de cette fenêtre internationale, qui l’opposera en fin d’après-midi au Zimbabwe, au stade Prince Abdullah Al-Faisal de Djeddah. Les coéquipiers du régional de l’étape, le capitaine Riyad Mahrez, ont d’ailleurs effectué, avant-hier à partir de 18h, une nouvelle séance collective sur la pelouse annexe du stade Roi-Abdallah. Cet entrainement, le premier (presque) au grand complet a principalement été consacré au travail technico-tactique, sous la supervision du sélectionneur national, Vladimir Petkovic. La séance, d’hier, dans la même lignée, le coach bosnien mettait en place les dernières retouches avant ce choc frontal avec les Warriors, qui servira aussi et surtout de test grandeur nature, dans les conditions du réel, en prévision de l’explication attendue avec les mondialistes saoudiens et leur mentor français à la chemise blanche.
Ultime chance pour les seconds couteaux
Face à un Zimbabwe qualifié également à la CAN, cette répétition générale offrira, notamment, à Petkovic l’opportunité d’effectuer une large revue d’effectif et d’offrir du temps de jeu aux habituels remplaçants et aux nouveaux capés afin de les voir, une dernière fois à l’œuvre en match sans enjeu, avant de dessiner officiellement les contours du groupe qui ira défendre l’honneur du football algérien en terre marocaine, entre le 21 décembre 2025 et le 18 janvier 2026. L’enjeu de cette joute sans importance comptable est, de fait double : au sélectionnera échoira la responsabilité de trancher d’une manière définitive certains choix relatifs à l’identité des seconds couteaux qui pourront lui offrir ainsi qu’à l’EN une confortable profondeur de banc.
Éviter de rallonger la liste des forfaits
Et aux «éléments testés» et toujours en ballotage se présentera cette ultime opportunité de démontrer une aptitude à assumer ce rôle de pièces de puzzle qui n’auront pas forcément la visibilité d’un élément central. Les coéquipiers d’Ibrahim Maza tâcheront, de plus, de ne (surtout) pas tomber dans le piège de l’engagement physique à la limite du correct des Warriors, question de ne pas rallonger encore plus qu’elle ne l’est déjà la liste des défections ou, pire encore, prendre place aux côtés d’Amine Gouiri et de Youcef Belaïli à Aspetar. De bien «beaux» défis, en somme, pour une rencontre au si peu d’intérêt comptable, mais qui… comptera énormément au moment de dresser la liste finale pour cette CAN 2025 qui se profile déjà à l’horizon.
– RACHID BELARBI
