En parallèle à l’aspect festif, qui accompagnera l’ultime sortie de l’équipe nationale dans cette campagne éliminatoire, de plus importants enjeux caractériseront ce 10e acte.
Entre une Algérie déjà qualifiée et un Ouganda en quête d’exploit, d’autres nations espèrent faire partie du quatuor repêché pour les barrages. La fête, la vraie, celle qui doit célébrer ceux qui ont permis à l’Algérie du football d’obtenir la cinquième qualification en Coupe du monde de son histoire aura lieu demain soir, au stade Hocine Aït-Ahmed de Tizi-Ouzou, à la faveur de la réception de l’Ouganda.
L’occasion de rendre hommage aux Verts de Vladimir Petkovic qui n’avaient pas trop le temps, ni la tête, à festoyer après la victoire face à la Somalie à Oran, car plutôt occupés à récupérer pour préparer ce second rendez-vous de cette fenêtre internationale du mois d’octobre. En perspective de cet ultime effort à fournir dans ces éliminatoires, les Verts ont d’ailleurs retrouvé leur cocon du Centre Technique National de Sidi-Moussa dans la nuit du jeudi au vendredi, soit quelques heures seulement après avoir assuré la qualification à Miloud-Hadefi.
Gagner pour mieux festoyer
La sélection algérienne de football a, ensuite, rapidement repris le travail en vue de ce match qui compte beaucoup pour l’adversaire ougandais, encore candidat pour une place parmi les quatre barragistes que le classement des meilleurs deuxièmes désignera à l’issue de ce 10ème acte des éliminatoires. La grande satisfaction, au sein du groupe, est qu’on ne déplore aucun blessé, ni aucun suspendu pour la rencontre de demain, ce qui offrira au sélectionneur national le luxe de disposer de l’intégralité de l’effectif pour former son onze le plus compétitif. Car, quand bien même l’EN a déjà validé sa participation au Mondial-2026, Vladimir Petkovic veut (encore) gagner ce dixième et dernier match des éliminatoires comme il l’a clairement exprimé lors de son point de presse à l’issue de la victoire face à la Somalie.
Petkovic donne l’alerte…
«Je ne pourrai pas trop fêter cette qualification. Nous devons garder les pieds sur terre : nous avons fait beaucoup d’efforts, mais nous devons encore progresser. La priorité, c’est de gagner le dernier match contre l’Ouganda», a-t-il, en effet, affirmé, avant de se projeter carrément pour la prochaine fenêtre internationale de la FIFA. «Il faudra se battre en novembre, car les places pour la CAN au Maroc et la Coupe du monde 2026 seront chères. J’attends des joueurs qu’ils me montrent leurs qualités et qu’ils me mettent en difficulté dans mes choix», a-t-il renchéri, comme pour insister sur le fait que «le plus dur est désormais à venir», avec notamment cette Coupe d’Afrique des Nations au Maroc cet hiver puis le tournoi planétaire, l’été aux Amériques.
… Et mobilise son groupe
C’est, donc, dans le but de garder tout le monde mobilisé que le Mister a lancé cette alerte, question aussi de maintenir ses éléments sous pression et les exhorter à batailler ferme pour garder leurs places dans le groupe. D’autant plus que l’Ougandais de Paul Put tentera le tout pour le tout pour créer la surprise et s’imposer à Tizi en espérant un coup de main du destin à même de finir cette course haletante parmi les quatre premiers du second classement pris en considération pour les barrages.
Surtout que la Confédération africaine de football a déjà fixé la date de ces barrages de qualification à la Coupe du monde 2026, à savoir les 13 et 16 novembre au Maroc, dans des stades qui n’ont pas encore été définis. Ces barrages prendront la forme d’un tournoi à élimination directe entre les 4 meilleurs deuxièmes des éliminatoires, avec des demi-finales puis une finale où le gagnant jouera le tournoi intercontinental de barrages de la FIFA. Pour déterminer le classement des 4 équipes africaines barragistes, la CAF se basera sur le classement FIFA disponible après la fenêtre internationale d’octobre.
Une place dans les 4 meilleurs 2es
Pour rappel, les 4 meilleurs deuxièmes des 9 groupes de qualifications sont déterminés grâce aux points accumulés lors des éliminatoires, auxquels sont retranchés « tous les résultats de l’équipe la moins bien classée de chaque groupe ou de l’équipe retirée ». Une décision prise en raison de l’absence de l’Érythrée depuis le début des éliminatoires pour ne pas défavoriser les équipes de son groupe. Avant le déroulement de cette 10ème journée, le Gabon (16 pts, +4) dominait ce classement des meilleurs deuxièmes, devant le Cameroun (14 pts, +9), la RD Congo (13 pts, +4), Madagascar (13 pts, +3), le Burkina Faso (12 pts, +4), l’Ouganda (12 pts, +3) et le Niger (12 pts, 0).
L’Ouganda rêve de barrages au Maroc
«Ce sera un long voyage et un match difficile, mais dans le football, on ne sait jamais», avait lâché Paul Put avant d’embarquer à destination d’Alger, laissant entendre qu’il y croyait fermement. Et si le technicien belge a certainement suivi le Burkina Faso – Ethiopie (20h) d’hier soir avec une mission apparemment à portée de sabot des Etalons face au 5ème et avant-dernier du groupe A avec 9 points, il sera tout aussi attentif aux rencontres du groupe B où tout peut encore se passer avec Sénégal-Mauritanie et RD Congo-Soudan, les deux premiers se tenant à seulement 2 points (21 et 19 unités). Dans le groupe D, Cap Vert-Eswatini et Cameroun-Angola (17h) devraient confirmer la première historique des Capverdiens (20 pts) et offrir une seconde chance au Cameroun (18) à travers les barrages desquels le Gabon est encore plus proche.
Il lui faudra un empilement de miracles
Alors que la Côte d’Ivoire (23 points) accueillera le Kenya (20h) pour assurer sa première place de ce groupe F, le Gabon d’Aubameyang (22 unités) devrait conforter sa place de barragiste en recevant le Burundi. En ballotage favorable face aux Comores qu’il devrait battre à Accra, le Ghana (22 points), leader du groupe I, laisserait ainsi la place de deuxième à Madagascar (19 unités) qui ira, néanmoins, défier le Mali au stade du 26 mars à Bamako. Pour espérer continuer à rêver, l’Ouganda devra, en somme, battre les Verts à Tizi et attendre d’éventuels faux pas du Congo, de Madagascar et du Brukina Faso, ce qui prend, mine de rien, des allures de véritables miracles empilés. Encore qu’en football … RACHID BELARBI



























