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ALG : Les cadors dans le dur, une réalité ou un leurre ?

LAFORDASSE

Le début de la 34ème CAN TotalEnergies – Côte d’Ivoire-2023 n’est pas épargné par le côté surprise, même si le mot peut être péjoratif, du fait qu’en football l’évolution est une constante et le progrès est irréfutable. Notre sélection nationale, qui n’a pas démérité en première mi-temps, en produisant un jeu séduisant et parfois spectaculaire, a dû se contenter d’un match nul au goût très amer, en raison des possibilités qui lui ont été offertes, du potentiel qu’elle renferme et de la qualité de l’adversaire, respectueux certes, mais pas la grosse cylindrée qu’on pourrait craindre !
Les Fennecs ne sont pas les seuls dans cette histoire de cadors dans le dur en ce début de CAN, puisqu’avant eux, le Ghana s’est incliné face à la vaillante sélection du Cap-Vert qui ne cesse d’étonner, le Nigéria a buté sur la Guinée équatoriale qui avait arrêté la belle série de 35 matchs sans défaite de notre sélection nationale en 2022, l’Égypte qui a sué pour égaliser dans le temps additionnel contre le Mozambique, sans oublier le Burkina Faso qui a peiné pour venir à bout d’une bonne Mauritanie et enfin la Tunisie, carrément déplumée par la Namibie.
Hormis donc la Côte d’Ivoire, sur son territoire et devant son public, qui a su bien négocier son entame, et le Sénégal qui a largement dominé son voisin gambien, réduit à dix, grâce à sa nouvelle étoile montante, Lamine Camara, voire le Mali qui a pris le meilleur sur une Afrique du Sud malchanceuse, ratant un penalty et frappant sur le poteau, les autres équipes ont souffert. Mais sur un match, peut-on déduire quelque chose sur l’avenir de cette compétition et des équipes qui l’animent ? Les tenants de la fameuse formule, « le football n’est pas une science exacte » se lèchent les babines.
L’histoire nous rattrape pour nous rappeler que l’Argentine, lors du Mondial qatari de 2022, est tombée dès le premier match face à l’Arabie saoudite (1 à 2) avant d’aller chercher le Graal en bout de course. A la CAN, l’histoire rappelle également que ceux qui ont créé la surprise en cette entame n’ont jamais inscrit leurs noms sur le trophée final, que ce soient la Guinée équatoriale, le Cap-Vert, le Mozambique, l’Angola et la Namibie et que ce sont toujours les cadors du continent qui sont là pour conclure.
D’ailleurs, il faut remonter à très loin pour trouver des exceptions, avec l’Éthiopie en 1962, le Soudan en 1970, voire la RD Congo en 1968 ou bien le Congo (ex-Zaïre) en 1974. Seule la Zambie d’Hervé Renard avait créé la surprise en 2012, en s’adjugeant le titre après la séance des tirs au but contre la Côte d’Ivoire. Cette dernière voudrait, d’ailleurs, casser le tabou installé depuis 2006, où aucune nation n’a pu décrocher le titre chez … elle ! Mais, bien avant, en 1974, l’Égypte à domicile n’est pas arrivée en finale. Le Zaïre est passé par là, dans un stade où il y avait à peine 200 spectateurs, officiels y compris..
Cela dit, et c’est une réalité : l’Égypte en 2008 et en 2010, la Zambie en 2012, le Nigéria en 2013, la Côte d’Ivoire en 2015, le Cameroun en 2017, l’Algérie en 2019 et le Sénégal en 2021 ont tous été consacrés hors de leurs bases au détriment des pays hôtes. C’est dire que la CAN n’est jamais une simple affaire, surtout lorsqu’elle se déroule dans certaines zones du continent où les nations nord-africaines ont tou- jours du mal à s’imposer, si on excepte le Maroc en 1976 en Éthiopie (en forme de championnat), l’Égypte en 2008 au Ghana et en 2010 en Angola.
Il restera l’édition de 2023 pour confirmer la règle, ou bien s’inscrire dans une autre tendance. Attendons pour voir et aux pronostiqueurs de chauffer la Toile.
– LAFORDASSE

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