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ALG : Les binationaux, une source qui se tarit ?

LAFORDASSE

En crise de résultats, l’équipe nationale est entrée, depuis la fin de la Coupe d’Afrique des Nations, dans une zone de turbulences quant à la production dans le jeu. Un passage obligé, principalement dû aux multiples changements et à l’arrivée d’un nouveau staff technique, emmené par le Serbo-Suisse, Vladimir Petki- vic. Aussi, du changement, va-t-il en être ques- tion durant les mois à venir, selon le chargé de communication de la Fédération algérienne de football (FAF), Saïd Fellak. Ce dernier, a annoncé sur le plateau de la Télévision publique (d’où il s’est mis en retrait ou en indisponibi- lité pour rejoindre Dely Ibrahim) qu’au moins trois nouveaux joueurs allaient rejoindre la sélection nationale, sans préciser lesquels.

Ils s’agiraient probablement de joueurs binationaux, c’est pourquoi tous les regards se sont vite braqués sur ceux qui sont désignés par les médias français : le trio Rayan Cherki (21 ans, Olympique Lyon), Michael Olise (22 ans, Crystal Palace) et Maghnes Akniouche (22 ans, AS Monaco) que l’animateur de l’ENTV n’a pas hésité à montrer du doigt. Sauf que quelques jours plus tard, ces pistes se sont transformées en impasse. Le sélectionneur de l’équipe de France Olympique, Thierry Henry, a brandi son véto, en confirmant non seulement la sélection de ses trois joueurs aux Jeux Olympiques de Paris-2024, mais en mettant le holà « pas touche !!! » sur le sociétaire de Crystal Palace. Quant aux deux autres joueurs, leur entourage direct a indiqué leur destination : l’équipe de France.

Mais le doute subsiste. La Fédération algérienne, par la voix de son représentant, a indiqué qu’un trio est attendu pour le stage de septembre, sans fournir le moindre détail sur son identité. Aussi, le suspense demeure et il faudrait attendre de découvrir ces perles rares que les radars des médias n’ont pas encore détectés, sauf peut-être le fameux prospec- teur de la FAF, Mohssen Himour. L’ère Vladimir Petkovic a débuté en mars avec un effectif quasi identique, hérité de l’époque Djamel Belmadi, à quelques éléments près. Pourtant, l’on n’a pas cessé de crier sur tous les toits que l’heure du changement a sonné et qu’il était temps de pousser à la porte les anciens cadres et (re) bâtir autour d’autres joueurs avec comme chef de file, Yacine Brahimi (34 ans). Ce fut un fiasco.

Au bout de quatre matchs, disputés en mars et en juin, deux amicaux et deux officiels (Coupe du monde 2026), l’opération a échoué. Brahimi, promu capitaine en l’absence de Ryad Mahrez, a disputé trois bouts de matchs, puis s’est éclipsé avant le quatrième, à Kampala, face à l’Ouganda. Il en a été de même pour les Benzia (4 bouts de matchs, soit 231 minutes), Bakrar (4 bouts de matchs, soit 111 minutes), Kendouci (3 bouts de matchs, soit 88 minutes) et Madani (2 matchs complets, soit 195 minutes), alors que Hadj-Moussa, annoncé comme le successeur de Mahrez (rien que ça !), n’a disputé que deux petits bouts de matchs (soit 53 minutes). Et enfin, Rafik Guitane (Estoril Praia -Portugal), il n’a pas été aligné une seconde.

Bref, au lieu de passer son temps à aller chercher des joueurs ailleurs et se faire intoxiquer par les médias étrangers et faire souvent diversion, il est temps de s’occuper de ceux qui sont déjà là. Plus particulièrement ceux que l’ancien sélectionneur, avec la précieuse contribution de l’ex-président de la Fédération, Djahid Zefizef, a réussi à ramener chez les Verts. L’objectif étant d’accélérer leur adaptation, valoriser leur talent, et les intégrer dans un plan de jeu performant, tout en les encadrant par les anciens, les plus en verve et les plus engagés. Ce n’est pas la lune, c’est juste du bon sens.

LAFORDASSE

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