Les rumeurs ont cessé sur les réseaux sociaux pour laisser place à des commentaires sur le recrutement de Saïd Allik en qualité de directeur général de l’USM Alger par le Groupe portuaire Serport, propriétaire majoritaire du club. Une nomination et un poste dont on ne connaît pas trop les attributs pour le moment et la durée du contrat (si contrat il y a). On le saura certainement le jour de son installation, jeudi prochain, toutefois, selon un membre du conseil d’administration, Allik aurait demandé de ne pas s’occuper des affaires administratives.

Pour les partisans de l’ex- président du club de Soustara, ce retour est une aubaine. À l’heure où l’USMA cherche de la stabilité et une direction claire, l’expérience d’un homme qui a passé plus de 30 ans au club en tant que joueur, entraîneur, et président, peut peser. Son expérience quant à la gestion, sa connaissance du terrain et son réseau sont des atouts indéniables dans un environnement où les repères se perdent vite.

Cependant, la nomination de l’ancien joueur de l’USM Harrach ne fait pas l’unanimité, il lui est reproché lors de son passage à la tête de la présidence du CSA -USMA d’avoir attaqué en justice pour «utilisation d’un faux logo» la SSPA. Une affaire qui reste encore en travers de la gorge de certains supporters de l’USMA qui ont bien d’autres griefs impardonnables contre lui, et ils le feront certainement savoir si jamais les résultats ne suivent pas.

En 2010, Saïd Allik quitte l’USMA dans un contexte tendu et quelques années plus tard, il accepte un poste de directeur sportif au CR Belouizdad. Une décision qui a profondément choqué une partie des supporters usmistes qui ont estimé que « passer chez un rival est perçu comme une trahison ». Une blessure encore vive malgré le temps passé. C’est peut- être là que se cristallise aujourd’hui l’essentiel de la division.

Sa capacité à s’adapter aux nouveaux enjeux est mise sur la table. L’homme de 77 ans arrivera avec un nouveau logiciel d’un directeur sportif ? Une partie des supporters pointent du doigt une méthode dépassée, une vision du football d’un autre temps. Pour eux, le football algérien évolue, se professionnalise, et certains estiment qu’Allik ne correspond plus aux exigences actuelles dans la construction d’un projet sportif moderne. Le fossé est aussi générationnel. Les anciens voient en lui le gardien d’un héritage.

Les plus jeunes réclament du renouveau, des idées fraîches et une rupture avec le passé. Entre nostalgie et aspiration au changement, l’USMA se trouve à la croisée des chemins. Plus qu’un simple retour, la nomination de Saïd Allik sonne comme un test. Celui de la mémoire face à l’avenir. À lui de prouver que son nom rime encore avec ambition, et non seulement avec souvenirs.

YANIS.B

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Selon certains échos, Saïd Allik n’a pas encore signé son contrat avec l’USM Alger en raison des engagements professionnels du PDG de Serport (déplacement). A signaler que Allik
a été reçu hier par le ministre des Transports, Saïd Sayoud.