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ALG : Leçons ivoiriennes à méditer et à retenir

LAFORDASSE

Allongée dans le couloir de la mort, les pieds devant, au terme d’une raclée face à la Guinée Equatoriale et son buteur fétiche Nsue lors de la troisième et dernière journée de sa CAN, la Côte d’Ivoire était presqu’éliminée pour n’avoir récolté que trois points. Sauf que dans les cinq autres groupes, rien n’était encore joué et voilà qu’un succès du Maroc et les éliminations précoces de l’Algérie et de la Tunisie vont ouvrir la voie à une qualification inespérée des Eléphants aux huitièmes de finale.

La première leçon, au-delà de l’aspect purement footballistique, c’est cette dignité qu’a eu le peuple ivoirien alors que sa sélection était pratiquement hors course. Ni débordement populaire, ni lynchage sur les médias et autres plateaux télés et encore moins des sor- ties fracassantes de personnalités, dont les anciens joueurs. De la déception, certes, mais pas plus. Pour avoir presque … échoué, le sélectionneur Jean-Louis Gasset en fera les frais de la part de la fédération ivoirienne, dans le respect et la bienveillance, et là réside la deuxième leçon.

L’autre leçon, c’est de voir tous ces anciens joueurs et stars ivoiriennes, à leur tête l’icône Didier Drogba, double finaliste malheureux (2006 et 2012) qui n’a jamais remporté le trophée et qui a brigué sans succès la présidence la FIF, soutenir leur sélection vaille que vaille. L’ancienne star planétaire des Blues de Chelsea a mis son ego de côté, nulle place à une quelconque nostalgie d’une époque passée, comme le font souvent certains de nos anciens joueurs qui pensent avoir inventer le foot dans notre pays.

Voilà donc les Eléphants ressuscités et bien partis pour entamer un nouveau tournoi, comme aiment bien à le préciser les spécialistes puisqu’il s’agit des matchs à couperet et à élimination directe. Emmenée par l’adjoint et intérimaire Emersé Faé qui va vivre un véritable conte de fée, la Côte d’Ivoire va monter en puissance jusqu’en finale, dans des rencontres à rebondissements, éliminant même sur son chemin le champion d’Afrique en titre, le Sénégal.

Là réside une toute autre leçon, celle de croire en ses capacités, garder espoir, continuer à travailler, ne pas se lamen- ter sur son sort, ne pas chercher le ou les coupables pour cacher ses échecs. Les coéquipiers d’un Haller héroïque et qui revenait de bien loin – longtemps malade et éloigné des terrains, puis blessé avant la compétition -, ont éga- lement donné à tous une leçon d’humili- té, car même dans la victoire et le sur- passement, ils ont gardé leur humilité et leur croyance.

Le football est un sport magique et la 34ème édition de la CAN l’a davantage prouvé à travers une compétition réus- sie de bout en bout où la Côte d’Ivoire a aussi excellé en offrant un accueil formidable à toutes les délégations participantes, aux supporters et à tous les invités, mais aussi de beaux stades, d’excellentes pelouses et une organisation pratiquement sans faille, si l’on excepte la problématique de la VAR qui nous a desservis, celle de la billetterie et quelques dérives chez certains médias.

La Côte d’Ivoire, dont certains cercles avaient mis en doute ses capacités d’organisation et sa faculté à être prête le jour « J » pour abriter un tel événement, est finalement repartie bre- douille, sans que les Ivoiriens ne versent dans la petite revanche et la démesure. Une vraie leçon d’humanité et de fair- play que beaucoup devront méditer. Elle devrait les inciter d’ailleurs à faire profil bas avant de bomber le torse à tout -va et éviter le ridicule.
– LAFORDASSE

 

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