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ALG : Le TAS s’aligne sur la légalité internationale prônée par l’Algérie

LAFORDASSE

Une décision qui fera date ! Le Tribunal arbitral du Sport de Lausanne, la plus haute juridiction sportive mondiale, a confirmé les positions algériennes en adéquation avec la légalité internationale. Lorsque, il y a dix mois, les douanes algériennes avaient décidé de bloquer les équipements du club marocain de la Renaissance sportive de Berkane, à leur arrivée à l’aéroport international Houari-Boumediene d’Alger, c’était tout sauf un acte fortuit et anodin. Les autorités algériennes avaient vite senti le coup fourré, en interdisant à ce club d’arborer un maillot sur lequel figurait une carte non conventionnelle, intégrant les territoires occupés de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).

S’en suivra un bras de fer engagé au niveau du Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne entre la partie algérienne représentée par le club concerné directement par la double confrontation en demi-finale de la Coupe de la Confédération africaine 2024, en l’occurrence l’USM Alger, de surcroît tenant du titre, et
la Fédération algérienne de football, et une tripartie composée de la Confédération africaine de football (CAF), la RS Berkane et la Fédération royale marocaine de football (FRMF). Et plutôt que prévu, le Tribunal suisse a rendu son verdict, alors que le président de la FAF l’avait annoncé, il y a deux jours, en marge de sa réélection, qu’il était attendu pour la fin du mois de mars. Or, le TAS avait déjà pris sa décision et émis un résumé destiné à la presse, le mercredi 26 février 2025.

Ce verdict met fin à toutes les spéculations qui ont entouré cette affaire et fait couler beaucoup d’encre et de salive, sans pour autant remettre en cause le résultat de la compétition de l’édition 2023/2024. C’est-à-dire, l’élimination de l’USM Alger aux portes des demi-finales, ratant ainsi l’opportunité de décrocher un second sacre continental dans cette même épreuve. Aussi doit-on conclure que le dossier est clos ? Que l’USMA ne bénéficiera d’aucune compensation ? À ces questions, une réponse s’est imposée : le TAS a non seulement infligé une nouvelle gifle au Makhzen et à ses relais, mais également à la CAF qui essuie une autre déconfiture ainsi que ses trois commissions : le Jury de discipline, la Commission des compétitions et la Commission d’appel. Et cela, quelques jours après la réhabilitation du technicien algérien, Adel Amrouche, ancien sélectionneur de la Tanzanie.

Dans cette affaire, toutes les parties algériennes sont à saluer pour leur abnégation, notamment l’administration du club algérois et ses avocats qui ont engagé un dossier en béton pour revendiquer la stricte application des règlements de la charte olympique de la FIFA et de la CAF. Une jurisprudence qui met fin aux gesticulations et à la politique du fait accomplie du Makhzen. Il ne s’agit plus simplement du RS Berkane, mais de l’ensemble des représentants marocains dans toutes les disciplines et dans toutes les compétitions. Ainsi, à travers le verdict du TAS, il y a le fait qu’une autre bataille a été remportée par l’Algérie dans sa quête de faire valoir le droit des peuples à l’indépendance et à l’autodétermination, et la lutte contre les derniers bastions du colonialisme à travers le monde, qu’il s’agisse de la RASD ou de la Palestine.

Forte de cette décision opposable à toutes les parties, l’USM Alger peut désormais se concentrer sur la valorisation des préjudices subis et quantifier les dommages-intérêts qu’elle est en droit de réclamer à la CAF. L’instance panafricaine connaîtra alors le coût de l’influence et ses méfaits.
– LAFORDASSE

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Dans les motivations de sa décision, le TAS a estimé que « l’image d’une carte territoriale du Maroc, intégrant le Sahara occidental sur les maillots litigieux, véhicule un message, une manifestation ou une propagande à carac- tère politique, étant donné que cette carte représente l’affirmation d’une souveraineté territoriale qui demeure à ce jour contestée et encore non résolue sur le plan international ».

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