En 1921, les dirigeants du Mouloudia d’Alger ont fait face au veto imposé par les maires qui ne voulaient pas domicilier le club dans leur stade sous la pression des autres clubs Pieds-noirs et du soutien d’autres autorités qui agissaient en coulisses. Durant la première année, le Mouloudia s’est contenté de squatter une place d’armes, réservée aux défi- lés de l’armée coloniale. Il était aidé par ses supporters, qui le dimanche matin dès l’aube, traçaient le pourtour du terrain à la chaux et installé les poteaux de but (voir l’ouvrage de AB. Lahouari intitulé : La fabuleuse histoire de la Coupe d’Afrique du Nord – Les carnets secrets de la Mauresque – Media Sport Edition).

Une histoire parmi tant d’autres qui ont jalonné les obs- tacles dressés aux clubs musulmans qui vaille que vaille les ont franchis et permis à leur jeunesse de se mobiliser pour remporter un combat bien plus important. Aujourd’hui, l’infrastructure sportive de l’Algérie indépendante, notam- ment en football, est plus que satisfaisante. Mais dans l’une de ses éditions, BOTOLA a constaté que les dirigeants et les techniciens des clubs algérois de L1 et même de L2, n’ont pas manqué de montrer toutes leurs inquiétudes quant à la domiciliation de leurs équipes alors que le coup d’envoi de la saison a été programmé entre le 19 et 21 septembre.

A l’exception du MC Alger qui possède de la disponibilité de son propre stade «Ali- la- Pointe»,
l’USM Alger, le CR Belouizdad, le Paradou AC, le NA Hussein Dey entre autres sont dans l’expectative dans la mesure où la FAF et la LNFA, loin de leur venir en aide – ne serait-ce que par la communication – sombrent dans le mutisme. Vont-ils retourner au synthétique où vont-ils évoluer sur du gazon naturel quitte à déplacer leurs supporters sur des kilo- mètres et des kilomètres ? Un risque et un handicap certains pour leurs staffs techniques qui ont effectué à leurs joueurs des stages à l’étranger, sur des pelouses bien entretenues et bien vertes. Quo Vadis Football !
– YANIS B