
Avait-il raison notre expert ? La suspension de Ayoub Abdellaoui, le capitaine du Mouloudia d’Alger, a été revue à la baisse. Il avait écopé de 6 matchs et 50. 000 dinars par la Commission de discipline de la Ligue du football professionnel pour « propos injurieux portant atteinte à la dignité et à l’honneur d’un officiel de match », lors du seizième de finale de la Coupe d’Algérie perdu face au CR Belouizdad (0-1), disputé le 16 févier dernier, au stade 5-Juillet (Alger). La Commission de recours de la FAF, à la suite du recours introduit conformément à la réglementation par la direction du club, a fait passer la suspension de 6 à 4 matchs fermes.
Cette punition de 6 matchs avait fait débat au Café du Commerce. Les avis étaient partagés et les discussions parfois houleuses. Les radicalisés estimaient que la sanction était minime dans la mesure où Abdellaoui était le capitaine d’équipe et qu’il méritait le double comme dans la majorité des fédérations dans le monde. Les légalistes ne partageaient pas ce point de vue, estimant que le joueur avait été jugé sur la base de l’article 74 (dignité et honneur) et non de l’article 58 (comportement grossier, injurieux…) du code disciplinaire. C’est finalement cette clause qui a été appliquée et Abdellaoui purgera son quatrième match prochainement contre l’USM Khenchela, au stade du 5-Juillet.
A l‘évidence, notre expert avait raison. Il avait raconté avec obstination aux « hurluberlus » du Café du Commerce un scénario que les parties concernées auraient préparé en toute complicité. Et c’est ce scénario que l’on retrouve aujourd’hui à travers la révision de la sanction. Pour notre expert, le fait que la Commission de discipline ait choisi l’article 74 pour sanctionner Abdellaoui était « volontaire ». C’était une porte ouverte à la Commission de recours de la FAF et à la direction du Mouloudia pour y pénétrer et libérer Abdellaoui. C’est un peu l’histoire de cet arbitre qui, pris entre deux feux, éteignait l’un d’eux en informant les dirigeants de l’équipe perdante de faire des réserves sur un joueur suspendu.
– AB. LAHOUARI