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ALG : Le retour de l’ancien logiciel et des dinosaures

MALIK MOHAMED

Dans le football algérien, il n’y a pas que les joueurs et les entraîneurs qui font l’actualité à l’heure des transferts et de la préparation d’avant-saison, puisque même les présidents, ou du moins certains d’entre eux, sont déjà sur scène pour défrayer la chronique. Ils sont même dans le vent, non pas comme les Beatles, mais dans des courants qui diffèrent les uns des autres. S’il y a ceux qui prennent la traditionnelle photo-souvenir, lors de la signature d’une nouvelle recrue ou bien après avoir paraphé un contrat d’équipementier, comme c’est le cas pour le boss du MC Alger, champion d’Algérie, avec le Chinois Peak, d’autres connaissent des débuts mouvementés à la tête de leurs clubs respectifs.

Prenons le cas de l’Entente de Sétif où le fraîchement désigné directeur sportif, le Dr Azzedine Arab, n’a pas mis longtemps pour jeter le tablier suite à un différend de fonds avec le directeur général de la société par actions SSPA Black Eagles, Nabil Kebaïli, avec comme point de discorde : le recrutement. Pourtant, Arab avait, nous dit-on, carte blanche
de la part du PDG du Groupe Sonelgaz, Mourad Laâdjal. Ce dernier aurait refusé la démission d’Arab, même si aucune suite n’a été donnée à ce feuilleton qui voit venir un autre … prétendant, en l’occurrence Hassan Hammar. Quoi de plus surprenant, le retour des dinosaures est dans l’air du temps.

L’ancien président de l’Entente, qui vient de purger sa peine à la maison d’arrêt de Jijel pour une affaire d’immobilier, veut reprendre sa place en se mettant rapidement dans le circuit, notamment à travers des sorties médiatiques. Elles en disent long sur ses ambitions, celles d’enfiler le costume de président ou autre poste dans la maison sétifienne. Il n’est d’ailleurs pas le seul, puisqu’un autre, Rachid Oukali, sitôt désigné à la tête du conseil d’administration du CR Belouizdad en remplacement de Mehdi Rabehi, emporté par la défaite en finale de la Coupe d’Algérie face à l’USM Alger (0 – 2), il démissionne moins d’une semaine après.

Si dans le communiqué officiel du club de Laâqiba on évoque des «raisons personnelles», d’autres sources indiquent que l’ancien président de la Ligue de la wilaya d’Alger aurait reçu des «pressions» liées à sa situation avec la justice et le dossier non encore classé du CHAN-2022. La désignation d’Oukali aurait été
perçue par certains cercles comme étant non seulement un défi à l’autorité «footballistique» et «sportive», mais une menace à l’horizon pour l’avenir de la Fédération algérienne de football. Reste le cas le plus kafkaïen, celui de Saïd Allik, annoncé en grandes pompes à l’USM Alger.

Le feuilleton, qui oppose l’ex-président du club de Soustara à l’establishment du Groupe Serport, a pris des ampleurs ubuesques à cause d’un montant de contrat exigé par le concerné, mais jugé effarant et impossible par Boubakr Abed, le président du conseil d’administration. Allik (77 ans), qui avait annoncé sur un média avoir été sollicité par les plus hautes autorités du pays, donne un aperçu sur ce qu’est devenue la gestion du sport-roi en Algérie et cette course effrénée vers le pouvoir au sein de clubs biberonnés à la mamelle financière de l’État.

C’est le même Allik qui, il y a une quinzaine d’années, «offrait» l’USMA sur un plateau au Groupe ETRHB d’Ali Haddad avant d’être évincé. Depuis, il a mené une bataille sans merci pour reprendre du service au sein du club de football qui, apparemment, pourrait payer chèrement le retour de l’ex- président.
– MALIK MOHAMED

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