Pourquoi le cacher ! Le poste de président, il s’y préparait pour 2025. Au café du Métro, les discussions tournaient comme toujours sur la situation du football national. Et à travers ses interventions, on comprenait qu’il n’admettait pas que l’on ne puisse pas se départir de l’héritage catastrophique laissé par ceux qui ,durant plusieurs années,ont conduit notre jeu populaire dans les méandres de la médiocrité. Quatre mois avant la démission de Zefizef, il nous avait confié : « Pour gagner une élection sans consigne, il faut partir de loin et surtout avoir une idée d’avance ». Dès que le fauteuil de la FAF était libéré, avec un groupe restreint, il avait préparé sa candidature dans la plus totale discrétion.
Du haut de son demi-siècle de présence dans le football national, Meziane Ighil ( à gauche de notre photo en compagnie de Ali Malek président de la Commission des candidatures) savait qu’il était dans le collimateur d’un certain cercle, en bon ancien défenseur-offensif, il avait anticipé et organisé plusieurs scénarios. Ainsi, à peine la lettre du MJS est-elle arrivée sur le bureau du Secrétaire général de la Fédération algérienne de football Mounir Debbichi, invalidant son élection à la tête de l’Amicale des anciens internationaux algériens (AAIF) et fragilisant sa candidature, il avait son plan B. Et il prenait à contre-pied ceux qui ont poussé au rejet de sa présidence à la tête de l’AAIF. Ceux-là qui ont très vite crié victoire mais qui ont vite déchanté parce qu’il est resté maître de la situation et elle ne lui avait pas échappé.
Fort de sa popularité et de la sympathie de la famille du foot- ball ,le candidat Ighil a bénéficié d’un ultime soutien de cette même famille qui l’a orienté vers le Paradou AC pour un mandatement. Le club de Hydra lui a délivré le précieux sésame qui lui a permis de déposer dans les délais sa candidature et celles des membres qui l’accompagnent. Une véritable course de demi-fond pour l’ancien défenseur du NA Hussein Dey, qui s’attend à d’autres peaux de banane et de coups tordus d’ici au 21 septembre prochain, date de l’élection pour laquelle Abdelkrim Medouar et Walid Sadi sont aussi candidats malgré le défaut de titre universitaire exigé par le décret exécutif n°22-309 du 12 septembre 2022. Quoi qu’il en soit, il sera toujours soutenu par la famille du football, ses coéquipiers internationaux et l’opinion sportive.
– NAZIM BESSOL