Samedi 17 mai au stade Nelson-Mandelade Baraki, à Alger, le Paradou AC, donnait la leçon à l’USM Alger (3-1) lors de la 26e journée du championnat de Ligue 1, grâce notamment à un Adil Boulbina tout feu tout flamme, auteur d’un doublé et d’une passe décisive sur le corner du second but. Avec l’équipe qui possède la moyenne d’âge la plus jeune et l’un des plus faibles budgets du championnat professionnel, le Paradou AC continue d’exceller dans des domaines où d’autres clubs ont du mal à trouver la bonne gouvernance qui ferait d’eux des grands du continent.
Heureusement que dans le football plaisir et sa magie, il n’y a pas que les titres et les trophées, sinon des milliers de clubs n’ayant jamais gagné quoi que ce soit depuis leur création, auraient disparu. Sinon, un club comme Crystal Palace n’aurait pas attendu 164 ans (la formation londonienne a été fondée en 1861) pour gagner son premier titre, une FA Cup, le même samedi face à l’ogre – malade – Manchester City. Aussi, si le Paradou AC, n’a-t-il pas encore gagné un titre majeur (coupe ou championnat), il poursuit son chemin vertueux vers les cimes. Et pour cause ?
Il a comme ligne directrice cette noblemission qu’est la formation. Car quand on voit le coach Billel Dziri aligner les Ben Ahmed Kohili, Sid-Ahmed Lahmar, Ouanisse Bouzahzah et Mohamed-Lamine Tahar tous des moins de 20 ans titulaires, ce ne sont pas toutes les équipes qui oseraient le faire. C’est dire la vocation de ce club dont les joueurs, Ryiad Boulbina en tête, ne sont pas assez médiatisés comme ceux des autres clubs. L’ex-star du football national Billel Dziri n’a pas hésité à reprocher à une «presse-croûte» d’être trop partisane et de ne pas mettre en valeur le meilleur buteur du championnat.
Beaucoup s’interrogent sur le traitement dont a toujours fait l’objet le seul club privé professionnel, de la part des responsables du sport en général et des dirigeants du football en particulier pour l’accompagner et le renforcer dans son programme de prise en charge des jeunes talents, ne serait-ce qu’à travers un sponsoring. Sa spécificité lui permet de ne pas ouvrir son capital pour une prise d’actions. Il suffit juste de préciser dans l’éventuelle convention qui peut être signée les chapitres qui seront concernés par l’aide financière, directement orientés vers la formation des jeunes et où le Paradou, connu pour sa bonne gouvernance, en fera sans aucun doute bon usage.
