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ALG : Le juge de touche quitte le terrain pour la mosquée

AB. LAHOUARI

Non ! Ce n’est vraiment pas une blague de BOTOLA. Cet événement ne s’est pas déroulé en Arabie Saoudite ou dans un quelconque pays musulman. Cela s’est passé à Alger plus précisément à Kouba au stade Omar- Benhaddad. Vendredi, en matinée, lors de la seconde mi-temps du match de équipes réserves de la Ligue 2 entre le RS Kouba et le Ghalli Mascara, les spectateurs ont assisté à une scène que l’on ne voit pas souvent sur un terrain de jeu.

A l’appel du muezzin, l’un des deux juges de touche a déposé son drapeau sur la ligne puis calmement, sans aviser l’arbitre central, il a quitté le stade pour se rendre à la mosquée qui se trouve juste en face. Après un moment de flottement, le match a repris jusqu’à son terme. Devant une telle situation, qui faut-il incriminer ? Le gestionnaire des compétitions de la Ligue nationale de football amateur présidée Ali Malek ou l’assistant-arbitre ?

Indépendamment du fait que ces équipes réserves pourraient être intégrées à des championnats régionaux ou de wilaya (la formule est à trouver !) – ne serait-ce que d’un point de vue économique, il y a lieu de signaler que la scène de Kouba était prévisible. Depuis quelque temps, les dirigeants des équipes séniors programmées les vendredis à 14 heures, s’arrangeaient, sans l’aval des Ligues pour débuter après la prière, à moins que le match soit télévisé. Ceux qui fréquentent les stades le savent.

Dans tous les pays du monde, le football s’adapte aux conditions de la société et des progrès techniques de la balle ronde. Lorsque les stades n’étaient pas équipés pour le nocturne, — notamment pour les matches de coupe avec prolongation – les Ligues s’arrangeaient pour que la nuit ne fausse pas la rencontre. Elles avaient même adapté les règlements pour faciliter la tâche de l’arbitre qui sifflait la fin de la partie, quel que soit le résultat lorsque le ballon n’était plus visible. Et le match pouvait reprendre le lendemain dans la matinée.
Alors un peu de bon sens, de créativité et vive le football !

AB. LAHOUARI

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