La rumeur enfle de plus en plus au sein de la sphère du Mouloudia des Hamraoua, mais elle ne concerne pas la démission de Youssef Djebbari. Ce dernier n’est pas à sa première ni à sa dernière. Ce n’est pas non plus un coup de com’ pour attirer l’attention du club sur la situation financière du MCO. Il y a diversion. La rue oranaise s’est emparée d’une affaire qui n’a pas fait les gros titres, mais qui fait débat au café du commerce, où les infos les plus farfelues circulent. Il s’agit de la convocation, par le juge d’instruction du tribunal d’Oran, du président du CSA-MCO, Chams Eddine Bensenouci, et du trésorier, le Dr Kherroubi.

Le motif de cette convocation n’est un secret pour personne : Un chèque de 4,8 milliards de centimes, remis par le CSA à la société sportive du MC Oran, alors présidée par Tayeb Mahiaoui. La loi interdit une telle transaction mais bien des clubs l’ont transgressée, sur ordre, pour maintenir en vie un football professionnel moribond. Et la question qui mérite d’être posée est de savoir pourquoi seulement le Mouloudia d’Oran ? Pour ternir son image ou bien est-ce le début d’une grande lessive qui commence et ferait jurisprudence ? Elle mettrait certainement sur le carreau ceux qui ont géré sans contrôle, et par téléphone, le sport le plus populaire de notre pays.

Les deux dirigeants du CSA- MCO, Bensenouci et Kherroubi, ont été entendus et relâchés, sans aucune charge, semble-t-il, contre eux. Ce sont de simples bénévoles qui se sont présentés devant le juge d’instruction munis de documents qui attestent que les 4,8 milliards ont bel et bien été remis en forme de prêt. Dans les prochains jours, la justice va trancher. Qui va payer ? En attendant, que ce soit Youcef Djebbari, démissionnaire, ou un autre, l’inquiétude pour les supporters est que les subventions tardent à venir. Les grèves des joueurs se succèdent. La relégation frappe à la porte. C’est tout une ville sportive qui est à l’écoute !

LAFORDASSE