La sélection nationale des U20 a réussi le triste « exploit » de perdre ses quatre matchs au tournoi de l’Union nord-africaine de football (Unaf), qui se déroule depuis le 11 novembre à Tunis. En concédant des échecs face à la Tunisie (2 à 4), le Maroc (2 à 3), l’Egypte (1 à 4) et la Libye (3 à 4), les jeunes coachés par Yacine Manaâ (notre photo), l’entraîneur de l’équipe Réserve du CS Constantine championne d’Algérie durant les deux dernières éditions (2021/2022 et 2022/2023), ont encaissé la bagatelle de 14 buts (plus mauvaise défense) pour 7 buts marqués.
Ni l’entraîneur et encore moins les joueurs ne sont à blâmer. Ils n’ont eu, en réalité, que quelques jours à se préparer à un tournoi de plus en plus relevé, avec la participation de sélections plus aguerries et surtout s’appuyant sur des assises issues de la formation. Que ce soient les Tunisiens ou les Egyptiens qui tirent profit de leurs clubs ou bien les Marocains dont l’Académie Mohammed VI joue un rôle prépondérant pour fournir les sélections nationales, l’Algérie a fait, malheureusement, le choix de détruire le peu de travail construit.
En effet, la fermeture des académies de la fédération a porté un coup dur à nos sélections, alors qu’elles alimentaient ces der- nières d’éléments de qualité et mieux préparés, ce qui a permis aux U17, à titre d’exemple, de se qualifier à la CAN en 2021 et de décrocher le titre de champion Arabe des nations en 2022, et aux U20 d’aller en finale de la Coupe Arabe des nations en 2021 en Egypte.
Le passage de Charaf-eddine Amara à la tête de la FAF a été fatidique en limogeant Chafik Ameur et en intronisant Toufik Korichi qui a tourné en rond durant une année pour rien, faisant tout pour compromettre le pro- cess des académies de Sidi Bel-Abbès et de Khemis Miliana. Pour sa part, Djahid Zefizef a tenté de remettre en selle ce système, mais a mis cinq mois pour désigner un nou- veau directeur technique national en la per- sonne de Mustapha Biskri.
Ce dernier a lui aussi trop tardé à mettre en place les sélections jeunes U17 et U20 notamment, et ce, en prévision des échéances à venir comme ce tournoi Unaf des U20 à Tunis. De plus, la mise de fin de fonction de sélectionneurs comme Mohamed Lacette (U20) et Arezki Remane (U17) qui ont capitalisé de l’expérience durant au moins deux années, n’a pas arran- gé les choses puisque chaque DTN tente de reconstruire de nouveau.
Ce qui serait le cas aujourd’hui avec la nouvelle équipe fédérale et le DTN récemment nommé, Ameur Manseul qui se cherche toujours et dont le programme n’a pas été rendu public. En d’autres temps, la raclée des U20 aurait été le grand scandale du siècle et le sujet de tous les plateaux, mais les temps ont changé et presque tout le monde s’est mis à plat ventre. L’échec des jeunots n’est qu’une petite parenthèse à pardonner.
Ce qui est certain, c’est que la méthode adoptée aujourd’hui, si méthode il y a, est déjà discutable et les résultats de nos jeunes sélections sont pratiquement com- promis d’avance compte tenu du retard qu’enregistrent celles-ci sur les autres nations nord-africaines. Elle n’est pas belle la vie ! (sic)
– LAFORDASSE
