Il y a une limite à tout ! Aussi se demande-t-on jusqu’où ira la Fédération algérienne de football (FAF) dans ses errements ? Une question qui mérite toute sa place tout comme celle relative à l’incompétence de son administration. Sinon, comment expliquer la série de décisions prises en parfaite violation de toutes les lois sta- tuts et tout simplement le bon sens ? Le duo Nadir Bouznad, recalé à plusieurs reprises du ministère de la Jeunesse des Sports, et Walid Sadi, qui surnage dans la gestion quotidienne de l’instance, innove à tire-larigot, sans boussole.

Ainsi, pour les observateurs et les lanceurs d’alerte, la contestation, qui couve à la base, n’est que le fruit de décision et d’une ges- tion scélérate de l’instance depuis le 21 sep- tembre dernier. La dernière en date, celle concernant la Ligue régionale de Annaba, présidée par Amar Bahloul (notre photo). Le 27 décembre dernier, la Fédération algérienne de football annonçait dans son compte rendu, à l’issue de la réunion du Bureau fédéral, une série de délibérations parmi lesquelles celle relative à l’audit des Ligues, contenue dans le point 1.4 (audite des Ligues).

Une simple procédure de gestion devenue source de suspicions et synonyme de mal- versions, corruption et même détourne- ments. Et pour cause, le Bureau fédéral, en totale violation de l’article 36 des statuts de la FAF et du principe de la séparation des pouvoirs, s’est substitué aux organes juri- dictionnels, prononçant la suspension pro- visoire du président de la LRFA et de son bureau. Une décision confirmée pour le premier le 22 février dernier avec proposition de radiation à vie, sans aucune référence aux membres de son bureau.

Une exemption qui fait du vice-président, toujours selon le cadre légal en vigueur, le détenteur de la légitimité électorale et ainsi le seul apte à présenter et défendre le bilan devant l’assemblée générale. Or, à force de piétiner les textes, la Fédération a fini par récolter la colère et l’indignation des membres de l’assemblée générale de la LRFA, qui ont massivement (23 voix pour, 6 contre et 4 abstentions) approuvé le vote du bilan financier d’un président suspendu et que Dely Brahim souhaite poursuivre en justice !

Un résultat qui, en plus du fait de renvoyer la FAF dans les cordes, réhabilite implicite- ment son président, Amar Bahloul, qui n’a toujours pas été notifié des griefs qui lui sont reprochés. Au regard des textes et des procédures, il demeure le président élu jusqu’à ce que la justice ou les organes juri- dictionnels et la FAF le condamnent !
– LAFORDASSE