En allant s’imposer sous la canicule à Francistown, la sélection nationale s’est ouverte grandes les portes du Mondial 2026 à condition de bonifier ce précieux succès dès mardi face au co-leader du groupe G, l’étonnant Mozambique.
Ce n’était certainement pas une mince affaire. En plein jeûne, sous un mercure qui flirtait avec les 36° et face à un Botswana qui en voulait terriblement et qui a misé sur l’impact physique pour compenser son déficit technique, les Verts ont fait le job. Sans impressionner mais aussi sans être malmené pour autant, les coéquipiers d’un Riyad Mahrez centenaire et qui a rejoint dans la légende des internationaux à trois chiffres en matière de cape l’illustre Lakhdar Belloumi ont réussi ce qu’il fallait : le plein de points. Comme l’a, si laconiquement mais si précisément, rappelé leur mentor. «Notre objectif est de nous qualifier pour la Coupe du Monde 2026. Chaque match que nous jouerons sera comme une finale» tranchera Vladimir Petkovic, comme pour rappeler que l’essentiel était de gagner, quitte à ne pas plaire.
L’essentiel à défaut de la manière
Ses ajustements en seconde période lui ont, d’ailleurs, donné raison et il ne s’est aucunement privé de le mettre en exergue, entre deux salves bouillantes visant les organisateurs. «En seconde période, la rencontre était différente sur le plan tactique par rapport à la première mi-temps. Il nous était plus facile de jouer et de faire la différence», soulignera, ainsi, celui qui a exhorté Gouiri et Amoura à permuter, pour le plus grand bien de l’esprit offensif des Verts.
Cela a, du reste, très bien marché puisqu’après avoir pris l’avantage juste avant la pause (44’) grâce à une tête savamment dosée du Marseillais sur un service de Hichem Boudaoui, l’attaquant de poche de Wolfsburg a doublé la mise, dès le retour des vestiaires, sur un joli service de son compère de l’OM (52’) avant de faire de nouveau le break à un quart d’heure de la fin sur une délicieuse inspiration du rentrant Youcef Belaïli.
Le mister embellit son bilan
Les Botswanais avaient, entre-temps, réduit l’écart à la 70’ sans grande conséquence sur le résultat final. Cette belle démonstration de la force de caractère de ses troupes n’a, toutefois, pas calmé les ardeurs de Petkovic qui a tenu, sciemment ou pas, à enjoliver davantage ce succès en évoquant le contexte climatique pesant. «À cause du jeûne et de la forte chaleur, ce n’était pas facile pour les joueurs, c’est certain. Le plus gros problème, c’est que le match a été programmé à un horaire inadapté, sous une température élevée. Cela nuit à la santé des joueurs. La chaleur et l’état de la pelouse ont affecté les deux équipes La rencontre s’est déroulée dans des conditions climatiques très difficiles. Même les joueurs de l’équipe du Botswana, pourtant habitués à jouer dans de telles circonstances, ont énormément souffert et n’ont pu terminer les 90 minutes qu’avec difficulté.
Dans des conditions éprouvantes
Sur le plan physique, c’était très éprouvant pour tout le monde. C’est pour cela que le mérite revient aux joueurs de l’équipe nationale algérienne, qui ont su s’adapter intelligemment à ces conditions tout en livrant un match complet, avec peu d’erreurs. Cela nous a permis de repartir avec les trois points», avait mentionné l’ancien Mister de la Nati avec froideur et incisivité. L’impression de sérénité et la puissance que dégageait son groupe ne peuvent, d’ailleurs, que lui être reconnues en parallèle à toutes les satisfactions d’ordre technico-tactiques qui font, désormais, de l’EN le véritable épouvantail de cette poule G et le candidat naturel à la première loge directement qualificative à la prochain édition de la Coupe du monde de la FIFA.
Enchaîner pour mieux gérer
Un succès ce mardi soir face au Mozambique consolidera, assurément, cette ambitieuse volonté et offrira aux Verts un confortable matelas de trois unités d’avance qui leur offre un inestimable joker en perspective du sprint final. Un 5ème (éventuel) succès en 6 journées permettra, ainsi, à la sélection nationale d’avoir son destin en matin dans ces exigeantes éliminatoires du prochain, ce qui n’est pas le moindre des luxes en Afrique, où l’on croit encore que la programmation d’un match important en pleine fournaise reste le meilleur garant pour compenser un déficit technique.
RACHID BELARBI
