Après avoir élaboré un calendrier qu’elle a rendu public l’été dernier, la Ligue de football professionnel (LFP) serait dans l’attente de la liste des joueurs qui seront convoqués par le sélectionneur national A’, Madjid Bougherra, pour la Coupe arabe des nations de la FIFA – Qatar 2025 afin de se prononcer sur le report ou non du championnat durant la période du 1er au 18 décembre, le temps que durera cette compétition. Du coup, l’on s’interroge si la LFP avait pris en considération dans l’établissement de son calendrier toutes les compétitions auxquelles participeront nos sélections et nos clubs pour justement mettre en place une programmation cohérente, réfléchie, étudiée, agencée, adaptée, bien conçue, comme cela se fait sous d’autres cieux.
Quand on jette un coup d’œil sur les calendriers des autres championnats à travers le monde, notamment dans les pays avancés « footballistiquement» parlant, le chronogramme de la saison est ficelé et figé, et ne connaît en général aucun changement, sauf dans des cas de force majeur ou dans des situations exceptionnelles non prévues par la matrice génératrice de ce calendrier. Pourtant, la LFP a annoncé pompeusement un calendrier officiel et inchangeable jusqu’à la fin de la saison, avant de rétropédaler en invitant les présidents des clubs de la L1 à une réunion en visioconférence, mardi 4 novembre, afin de débattre du calendrier non maîtrisé de la programmation des matchs en retard, des répercussions sur la fin de la phase-aller et du coup d’envoi du retour.
De plus, pour pousser l’a-peu-prisme jusqu’au bout, la LFP a décidé de maintenir la date du 26 décembre pour la finale de la Supercoupe d’Algérie entre le MC Alger, champion en titre, et l’USM Alger, vainqueur de l’épreuve populaire. Une drôle de manière de banaliser une aussi belle affiche et un derby tant attendu et coloré en le balançant en pleine… Coupe d’Afrique des nations, CAN-2025 au Maroc, soit entre deux matchs de notre équipe nationale (les Verts jouent le Soudan le 24/12 et le Burkina Faso le 28/12). Là, vraiment, on est bien loin des discours des dirigeants de la FAF et de la LFP de valoriser la compétition nationale et de promouvoir le produit footballistique algérien.
Ainsi, en banalisant la finale de la Supercoupe, de surcroît l’un des plus beaux derbies, on ne fait qu’enfoncer davantage un football de moins en moins attractif après l’interdiction de déplacement des supporters, le manque de stades dans l’algérois, l’absence de la VAR dans presque la moitié des matchs, l’état de certaines pelouses (stade de Mostaganem) et le recours encore au synthétique, et bien d’autres maux qui le rongent.
– MALIK MOHAMED
