Dans moins de deux semaines, la L1 professionnelle reprendra ses activités avec le déroulement de la première journée du championnat Mobilis édition 2024/2025, mais sans un organe très important qu’est la Direction de contrôle de gestion et des finances (DCGF) des clubs professionnels (l’équivalent de la DNCG française). Pourtant, lors de sa réu- nion statutaire du mois de juillet dernier, le Bureau fédéral de la Fédération algérienne de football a évoqué la remise sur pied de cette structure.
Il y a eu même un communiqué où la fédération a commis un « lapsus révéla- teur, elle a parlé de DNCG au lieu de DCGF, qui est un organe indépendant tel que le définit le décret exécutif n°14-330 du 27 novembre 2014. Celui-ci fixe les modali- tés d’organisation et de fonctionnement des fédérations sportives nationales ainsi que leur statut-type, annexe statut-type, chapitre 6 relatif aux services techniques et administratifs et l’article 36 qui évoque cette structure et ses deux démembre- ments exécutifs et financières.
La DCGF devait être mise en place en 2010 pour accompagner le projet de profes- sionnalisation du football algérien et veil- ler à ce que les clubs professionnels soient soumis à une gestion administrative et financière saine. De plus, un management permettant une rationalisation des budgets qui a été activée sérieusement, lors du mandat de Kheïreddine Zetchi en 2019 avant que ses activités ne soient gelées la fin du mois de mars par Amara Charaf-Ed- dine. Une erreur monumentale.
On se souvient de l’intervention de Réda Abdouche, l’ancien président de la DGCF (de novembre 2019 à mars 2022) qui s’est dit navré de cette situation : «Il était temps qu’un tel instrument réglementaire soit remis en place car il a un rôle très important, non seulement dans le contrôle de la gestion et des finances des clubs professionnels, mais d’accompagnement de ces clubs (…) . Reste à savoir qui seront les compétences qui seront désignées au sein de cet organe.» Tout est là !
La DCGF aurait pris en charge plusieurs dossiers, comme celui du prêt fait par Walid Sadi aux clubs professionnels en début de saison et dont il ne connait ni les tenants ni les aboutissants sur l’utilisa- tion de cet apport et son échéancier de remboursement, sachant que même la Ligue de football professionnelle (LFP) est toujours sans président ni bureau. Elle est tout simplement un appendice rattaché au BF géré par un de ses membres. On peut citer d’autres aberrations dans la gestion de Dely Brahim qui a mis ses lorgnettes que sur les prochaines élections.
– LAFORDASSE
