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ALG : La programmation, pas si lunaire que ça !

NAZIM BESSOL

A quelques semaines de la fin d’une saison qui s’annonce épique, la Ligue de football professionnel (LFP) a réussi « la prouesse » de programmer sept des huit matchs de la 23e journée sur deux jours. Seul, le grand derby USM Alger – MC Alger reste à «caser». Une première jamais réussie depuis la 15e journée, où les huit matchs de la journée avaient été programmés le même jour. Depuis, seule la 22e journée a fait exception avec huit matchs joués sur un intervalle de trois jours. Les restants variant avec une moyenne qui oscille entre quatre à cinq matchs, et tous les autres étant renvoyés aux calendes grecques à chaque fois.

Un manque de maîtrise qui constitue un des facteurs les plus impactant sur le développement de notre football, du championnat dit professionnel et son attractivité. Les multiples coupures et trêves justifiées ou pas faussent même l’éthique sportive de ce championnat. Tout comme elles empêchent les techniciens de mettre en place un plan de travail et de récupération. Sans oublier la suspicion et la violence qu’elles créent. Aujourd’hui, des équipes sont appelées à rechausser les crampons après un arrêt de 40 jours ! Une éternité dans le sport de haut niveau.

La santé des joueurs est engagée. Les équipes doivent aussi gérer une certaine démobilisation, notamment pour l’écrasante majorité d’entre elles qui se trouvent en difficulté financière et qui ne savent pas comment retenir leurs éléments impayés depuis des mois. De fait, la non -maîtrise du calendrier a une part non négligeable dans es contre-performances de nos équipes à l’échelle continentale et régionale, tout comme elle pèse sur le volet financier et l’attractivité de la L1. Comment valoriser financièrement ce championnat lorsque les journées sont constamment scissionnées et que la programmation est aussi aléatoire ?

Seule l’EPTV, établissement tenu par sa mission de service public peut accepter de travailler dans ces conditions, tout en versant des sommes d’argent qu ine correspondent pas forcément à la qualité du «produit» acheté. Pourtant, il existe des données immuables dans cette gestion. Le nombre d’équipes, de journées de championnat à disputer, de semaines sur l’année, les jours fériés… sont connus de tous et en avance… Tout comme les outils qui permettent de maîtriser cette gestion. La Fifa et la CAF mâchent une grande partie du travail en publiant bien à l’avance les dates des fenêtres internationales et les dates des compétitions interclubs.

Des données qui ne semblent pas suffire à la LFP pour caser sa trentaine de journées de championnat avec des dates précises à chaque début de saison. Une question qui avait été posée au président de la LFP, Abdelkrim Medouar ( notre photo), qui l’a jugée com- plètement invraisemblable. Il avait alors préféré la tourner en dérision « tu viens d’où, tu sors d’où ? », sous-entendu nous sommes en Algérie, avait-il demandé à notre journaliste. Une réponse lunaire du premier responsable de la gestion du championnat professionnel, sa promotion et sa communication.

Nazim Bessol

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