ALG : La L1 sera-t-elle commercialisée un jour à l’international ?
LAFORDASSE

Il semble bien loin le temps où le championnat algérien de L1 professionnelle, intéressait quelques chaînes qui voulaient faire sa promotion. C’était le mettre sur un marché international digne des capacités mises en place par les pouvoirs publics afin de le hisser au même niveau que d’autres championnats, régionaux ou du Golfe. Les vaines tentatives du groupe Canal + ou des chaînes qataries Dawri Al-Kass d’intégrer le championnat national dans leurs grilles respectives sont toujours vivaces dans les esprits de ceux qui ont vécu cette aventure éphémère, il y a presqu’une quinzaine d’années.
Canal+ Maghreb avait fermé son siège, imitant le groupe saoudien ART et auparavant Canal + Horizon, sans donner les véritables raisons. On en saura davantage par la suite. Les conditions étaient loin d’être réunies pour assurer la promotion du championnat algérien. Il a subi le même sort que le Pari sportif algérien (PSA). Aujourd’hui, seule l’EPTV et ses nombreuses chaînes, notamment cinq d’entre elles (la nationale qu’on appelle la terrestre, la A3, Canal Algérie, la A4 Tamazight et la A6 ou Chababia), assurent la retransmission des rencontres. Les autres boîtes noires se contentent de faire du braconnage.
Il faut dire également que les droits TV sont jugés dérisoires, , et souvent payés avec beaucoup de retard, accentuant les difficultés de certains clubs qui vivent au- dessus de leurs moyens, obligeant l’Etat nourricier à ouvrir sa bourse. A cela, les causes sont connues : une programmation instable et loin des standards, avec des arrêts non prévus, des reports à la pelle et des reprogrammations sans arrêt. Au point où les entraîneurs ont du mal à travailler selon les normes admises et à établir leurs cycles d’entraînement, comme ce fut le cas lors de la dernière trêve hivernale qui a duré plus d’un mois !
Plus encore, on peut ajouter le calvaire du huis clos que les responsables infligent à chaque journée de championnat, vidant la compétition de sa sève qu’est le public et l’ambiance des tribunes. Le déroulementde la 17ème journée avec six matchs à huis clos sur les huit que compte cette journée et celle d’avant avec 4 matchs avec des tribunes vides sans compter six autres lors des deux prochaines (18ème et 19ème), laissent plus d’un sans voix. Pourtant, depuis son arrivée à la tête de la LFP et avant même son élection, Mohamed -Amine Meslougn’a cessé de promettre que des solutions viables allaient être trouvées. L’attente dure.
Une impuissance à laquelle font face les instances au même titre que la violence et les dérapages en tout genre qui affectent régulièrement le football algérien, malgré le très lourd investissement dans des stades modernes et aux normes internationales, offrant confort et commodités aux spectateurs. Du coup, la promotion et surtout la commercialisation de la vitrine du football national sont devenues un mirage. Des promesses sont faites pour la saison prochaine concernant le dégraissage du mammouth. L’espérance est un trésor.
– LAFORDASSE