
Bis et rebis ! Le dernier Bureau fédéral de la FAF a annoncé en filigrane que, dans le cadre de la professionnalisation du football national, les clubs de la L1 seront accompagnés dans un avenir très proche par un vaste programme destiné à mettre en place des mécanismes, visant à améliorer la gouvernance et à renforcer les compétences des ressources humaines. Ce projet qu’on peut lire dans le communiqué s’inscrit dans une vision stratégique avec comme objectif(s) : le renforcement de la structuration du football professionnel, l’amélioration de la gouvernance des clubs et la garantie de la pérennité du modèle économique du football de haut niveau en Algérie. Ouf !
On ne peut qu’applaudir des deux mains, tellement les mots utilisés sont aiguisés. Mais passons ce détail pour s’attarder sur ce vaste programme à l’adresse des clubs professionnels. Il rappelle, curieusement, celui lancé en 2020-2021 par la Direction de contrôle de gestion et des finances (DCGF). Une structure remise sur pied par l’ancien et clairvoyant président de la fédération, Kheïreddine Zetchi, qui a confié la tâche à Réda Abdouch et son équipe. Parmi les thématiques abordés à l’époque par cette structure : l’accompagnement des clubs. Et, c’est dans ce cadre qu’une convention tripartite a été signée entre chaque club professionnel, la fédération et un bureau d’expertise.
L’objectif recherché étant d’accompagner les clubs à améliorer leur management dans plusieurs domaines comme la gestion administrative, financière, la programmation, la planification, le marketing, et plusieurs autres sujets nécessaires pour mettre à niveau toutes les sociétés sportives par actions (SSPA) qui détiennent les clubs de football. Cependant, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. D’abord, la DCGF a vu ses activités gelées le 31 mars 2021 par l’ex-président de la FAF, Charaf- Eddine Amara, et cela dure jusqu’à ce jour, malgré les promesses avancées par l’actuelle équipe fédérale qui, du coup, compte faire de la DCGF, mais sans … DCGF !
Ensuite, les clubs n’ont pas stagné, du moins pour nombreux d’entre eux, notamment ceux détenus par de grands groupes économiques publics qui ont dû améliorer plusieurs volets dans la gestion et le management. Cela, d’ailleurs, est palpable chez plusieurs clubs qui chaque jour montrent la plénitude de leur management, malgré un environnement économique qui n’est pas souvent favorable, comme le coût de la billetterie des stades qui demeure dérisoire ou bien la concurrence de la contrefaçon liée au merchandising, voire d’autres chapitres relatifs aux ressources de financement des clubs.
Enfin, il est regrettable que la FAF n’ait pas donné de détails sur ce programme d’accompagnement et les clubs éligibles, tout comme la structure ou la partie qui sera chargée de cette mission ô combien louable. Un simple oubli ?-
MALIK MOHAMED






























