Ce n’est certainement pas la faute à Zetchi, Amara ou Zefizef ! Le dernier Bureau fédéral de la FAF avait annoncé la « mau-vaise couleur » : les finances sont dans le rouge. Après l’exposé fait par le cabinet de comptabilité agréé, en présence du commissaire aux comptes sur la situation financière et comptable de la FAF, les membres du BF ont prononcé la clôture des comptes sociaux de l’instance au titre de l’exercice 2023 qui présente un solde déficitaire au … 30 septembre 2023, malgré les maigres corrections apportées durant le dernier trimestre de ce même exercice. Un exercice 2023 qui affichera inéluctablement au 31 décembre, un résultat négatif au vu de la situation économique en déclin de la fédération.
Selon les premières données, les finances ont pris un gros coup à cause des deux événements organisés durant le premier semestre 2023 : le CHAN -2022 et la CAN U17 -2023 qui ont siphonné les ressources de la fédération. Celle-ci n’a toujours pas recouvré les budgets mis en place et alloués par l’Etat pour supporter l’organisation de ces deux événements. La raison ? les dossiers des dépenses et autres bilans présentent beaucoup d’insuffisances et des manquements en matière de passation des marchés, d’où l’intervention de la brigade économique qui mène une enquête en épluchant et en passant au peigne fin tous les dossiers.
Il faut ajouter à cela les échecs de nos différentes sélections A et Olympique, qui vont impacter durement les finances. Aujourd’hui, la FAF se contente de trois sponsors : Mobilis, l’opérateur de téléphonie et partenaire majeur, la Sonatrach dont le contrat prend fin cette année et le nouveau venu, le groupe Serport dont la durée et le montant du contrat n’ont pas été divulgués, mais qui, selon nos sources, la contribution financière n’est pas aussi élevée que les deux autres sponsors. C’est dire que l’année 2023 se termine au-dessous des attentes et 2024 s’annonce très difficile.
D’autant que les dépenses prévisionnelles s’annoncent importantes, notamment avec le paiement de l’argent dû au sélectionneur Djamel Belmadi dont le contrat a été résilié de manière unilatérale et les salaires à venir du prochain sélectionneur et de son staff technique. Il est donc important que la FAF va à la chasse d’autres sources et niches de financements. Pour cela, le gestionnaire Sadi et son Bureau doivent quitter la posture du constat et du procès fait aux autres, pour aller prospecter et agresser un marché de sponsoring plus frileux que jamais.
LAFORDASSE
